Le Tai-chi est un art martial lent né en Chine et introduit en Amérique du Nord au début des années 1970. Initialement utilisé comme technique de combat, il tend de plus en plus à devenir une pratique de relaxation, propice au développement intérieur. Quels sont les différents bienfaits qui valent au Tai-chi son succès d’aujourd’hui ?
Le Tai-chi pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires
Même si le Tai-chi est une pratique à intensité faible voire modérée,
il aurait des bienfaits sur le système cardiovasculaire, au même titre
que les activités sportives plus intenses1. Les exercices
d’intensité plus faible permettent effectivement de soutenir l’effort
sur des périodes de temps plus longues. Pratiquer cette discipline
permettrait ainsi de réduire les facteurs de risques cardiovasculaires
telles que l’hyperlipidémie (= augmentation du taux de lipides dans le
sang) ou l’hypertension. Dans ce dernier cas, une étude2 a
observé que 3 séances de Tai-chi hebdomadaires pendant 12 semaines
avaient permis de réduire significativement la pression artérielle chez
un groupe de 76 personnes victimes d’hypertension.
Le Tai-chi pour se sentir mieux psychologiquement
Le Tai-chi est une discipline qui met l’accent sur la concentration
mentale, l’équilibre physique, le relâchement des muscles et la
respiration. De fait, elle peut se révéler efficace dans la prévention
de certains troubles psychologiques. Que ce soit au niveau de la
dépression, de l’anxiété, de la gestion globale du stress (diminution du
niveau de cortisol), des troubles de l’humeur ou de l’estime de soi,
des améliorations ont été constatées chez certains sujets dans
différentes études1-3. Le Tai-chi pourrait donc améliorer la santé mentale de ceux qui le pratiquent.
Le Tai-chi pour améliorer l’équilibre des personnes âgées
Le Tai-chi est une discipline très lente qui consiste à enchaîner des
mouvements circulaires, sans interruption. Il s’agit d’exécuter des
gestes avec une extrême précision tout en maintenant le tronc droit. De
ce fait, une pratique régulière du Tai-chi – à raison de trois fois par
semaine1 – permettrait aux personnes âgées
d’améliorer leur équilibre et de réduire leur risque de chute. Ces
résultats sont issus d’une étude qui a observé qu’après six mois de
pratique régulière, un groupe de personnes âgées voyait son risque de
tomber, diminuer de 55% par rapport à un groupe témoin. Une diminution
de la peur-même de tomber, ayant un impact direct sur le risque, a été
également observée.
NguồnLe Tai-chi pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cancer
Les approches corps-esprit telles que le Tai-chi sont de plus en plus
utilisées par les patients atteints du cancer pour mieux supporter la
maladie et les effets secondaires des traitements. Au cours de la
dernière décennie, cette pratique, avec le Qi Gong, a été expérimentée sur des patients pour évaluer les impacts sur leur santé1.
Le Tai-chi aurait ainsi des effets positifs sur la fatigue, les
fonctions immunitaires, le niveau de cortisol (= hormone du stress), et
donc sur la qualité de vie des personnes atteintes du cancer en général.
Le Tai-chi pour soulager les douleurs de l’arthrose
La pratique régulière du Tai-chi permettrait, selon deux études publiées en 2008 et en 20101,2,
de réduire les douleurs liées à l’arthrose. Plus de 150 personnes
souffrant d’arthrose ont suivi des séances de Tai chi pendant 8
semaines. A l’issue des 8 semaines, les participants ont reconnu une
diminution modérée de la douleur et de la raideur, ainsi qu’un sentiment
accru de bien-être.
D’autres études précisent l’efficacité du Tai-chi dans le cas spécifique de l’arthrose du genou3. En effet, il permettrait de soulager efficacement la douleur liée à l’arthrose du genou et d’améliorer la capacité physique de ceux qui le pratiquent.
D’autres études précisent l’efficacité du Tai-chi dans le cas spécifique de l’arthrose du genou3. En effet, il permettrait de soulager efficacement la douleur liée à l’arthrose du genou et d’améliorer la capacité physique de ceux qui le pratiquent.
Le Tai-chi pour améliorer la capacité aérobie
Selon la vitesse et l’amplitude des mouvements, le Tai-chi peut
permettre d’améliorer la capacité aérobie (= la quantité maximale
d’oxygène que l’organisme peut prélever dans l’air et consommer) des
personnes qui le pratiquent. Des résultats positifs ont surtout été
observés chez les hommes et femmes à partir de 55 ans, et chez les
personnes initialement sédentaires1,2. Cependant,
ces bénéfices ne se font ressentir que dans le cas de pratiques sur de
longues périodes (au moins 1 an), les pratiques à court terme n’ayant
pas montré de supériorité réelle du Tai-chi sur des exercices physiques
classiques3.
1. Li F, Fisher KJ, Harmer P, et al., Tai chi and self-rated quality of sleep and daityme sleepiness in older adults: a randomized controlled trial, J Am Geriatr Soc, 2004
Le Tai-chi pour stimuler la mémoire
Le Tai-chi, au même titre que des exercices classiques d’aérobie, présenterait des bienfaits pour le cerveau. Une étude1
a observé pendant 8 mois qu’une pratique régulière du Tai-chi
augmenterait la taille de l’hippocampe (= structure du cerveau qui joue
un rôle primordial dans la mémoire) et améliorerait les capacités
cognitives des personnes âgées de 60 à 70 ans. Réciproquement, une
diminution de la taille de l’hippocampe dans le groupe témoin a été
constatée, conformément à ce que l’on observe habituellement à cet âge.
De manière générale, la pratique d’une activité physique permettrait de
prévenir le vieillissement du cerveau et le risque d’être atteint
d’Alzheimer ou d’autres dégénerescences neuronales.
SourcesLe Tai-chi pour favoriser le sommeil des personnes âgées
Les personnes âgées qui souffrent de troubles modérés du sommeil
pourraient les voir s’améliorer grâce au Tai-chi. Dans une étude publiée
en 20041, 118 hommes et femmes âgés de 60 à 92 ans ont suivi
3 fois par semaine une heure de Tai-chi ou de relaxation pendant 6
mois. Les participants du groupe de Tai-chi ont constaté une diminution
du temps d’endormissement ainsi qu’une augmentation de la durée de
sommeil, en comparaison avec le groupe de relaxation.
1. Li F, Fisher KJ, Harmer P, et al., Tai chi and self-rated quality of sleep and daityme sleepiness in older adults: a randomized controlled trial, J Am Geriatr Soc, 2004
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