Covid-19 : la prédiction inquiétante de Bill Gates sur la suite de la pandémie
-Le milliardaire et philanthrope estime que la pandémie de Covid-19 qui rythme nos vies depuis maintenant deux ans est peut-être loin d'être terminée, et que nous n'en avons pas encore vécu le pire...
Un peu plus de deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, "le cauchemar est loin d'être terminé", estime le milliardaire américain Bill Gates.
Dans un entretien accordé au Financial Times lundi 2 mai, en marge de la parution outre-Atlantique de son nouvel ouvrage Comment prévenir la prochaine pandémie, le fondateur de Microsoft lance un avertissement en forme de prédiction concernant la possible apparition de nouveaux variants "encore plus virulents, contagieux et mortels" pour l'homme.
Un nouveau variant "plus virulent, contagieux et mortel" ?
Déjà très impliqué dans la pandémie de Covid-19 via sa fondation Bill et Melinda Gates, qui assure notamment en partie le financement de l'initiative Covax, oeuvrant pour assurer un accès équitable à la vaccination dans 200 pays, le philanthrope a déclaré lors de cet entretien :
"Le cauchemar est loin d’être terminé. Il y a un risque supérieur à 5 % qu’un variant encore plus virulent, contagieux et mortel soit généré."
Il rappelle par ailleurs l'urgence de fabriquer des vaccins bloquant l'infection, et affichant une meilleure durabilité.
"Il me semble fou de voir cette tragédie approcher sans mettre en œuvre les moyens nécessaires pour le bien des citoyens de ce monde. Les montants investis dans les systèmes de santé sont bien trop faibles, le risque de pandémie n’est pas pris au sérieux. Ceci est tragique car tout cet argent sauve des vies. Une vie sauvée coûte moins de 1 000 dollars."
Un milliard par an pour éviter les futures pandémies
"Je ne veux pas être une voix pessimiste, mais le risque est bien au-dessus des 5 % que de voir cette pandémie prendre un tournant plus grave. Nous n'en avons même pas vu le pire", a ajouté Bill Gates, qui propose dans son livre la création d'une cellule internationale dédiée à la gestion de crise épidémique, le GERM (Global Epidemic Response and Mobilization).
"Ce dont nous avons besoin, c'est d'une organisation mondiale bien financée, avec suffisamment d'experts à plein temps dans tous les domaines nécessaires, de la crédibilité et de l'autorité, le tout dans une institution publique et avec mandat clair pour se concentrer sur la prévention des pandémies."
Un investissement dont il a même déjà évalué le coût : "J'ai estimé le coût de fonctionnement de l'équipe GERM à environ 1 milliard de dollars par an, pour couvrir les salaires de 3 000 personnes plus l'équipement, les déplacements et autres dépenses. Pour mettre ce chiffre en perspective, 1 milliard de dollars par an représente moins de 0,1 % des dépenses annuelles mondiales pour la défense".