Jubilé des Migrants – « Migrants, témoins de l’espérance en l’avenir au milieu des défis » -1er octobre 2025

 Cet événement mettra en lumière les enjeux migratoires et soulignera la richesse que représentent les personnes migrantes pour nos communautés.

Sous le thème « Migrants, témoins de l’espérance en l’avenir au milieu des défis », nous vivrons ensemble un temps de réflexion, de partage et d’espérance pour bâtir une société plus inclusive et fraternelle.

 

Nous aurons l’honneur d’accueillir Madame Alessandra Santopadre comme conférencière principale.

Reconnue pour son expertise sur les questions de mobilité humaine, elle partagera son expérience et ses réflexions sur les dynamiques interculturelles et les pistes d’action pour mieux soutenir les personnes en situation de migration.

  père Jean Marc Grégoire- Kim Doan NGUYEN

Véronique - Kim Doan avec la conférencière Mme Alessandra Santopadre 

Mot de bienvenue et prière d'ouverture 

conférence très intéressante 

témoignage de l’espérance en l’avenir

Kim Đoan NGUYEN (Vietnamienne)

Hubert  (Camerounais)

présentation de l'organisme OBNL : distribution solidaire

 Jacques et Céline Beaulieu

temps pour atelier en groupe

 animé par  Alessendra

mot de la fin

photos souvenirs 

temps d'échange 

une journée pleine d'espérance, de partage, de réflexion, de solidarité et 

de fraternité.

Merci à l'organisateur et  à tous les participants.es pour la journée

JUBILÉ DES MIGRANTS-1er Octobre 2025 

Merci Anh Tuan TRUONG pour les photos

 

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Le thème ' Migrants, témoins de l’espérance en l’avenir 

au milieu des défis » 01-10-2025'

de 13h à 15h30,  à la salle Saint-Michel (entrée au 188, rue Marquette).

 

Kim Đoan NGUYEN : Parcours, défis, espérance

1-Parcours

Bonjour

Je m’appelle Kim Đoan Nguyễn, je suis née au Vietnam dans une famille non catholique,  arrivée au Canada il y a  54 ans en 1971 grâce à un programme d’étude à l’étranger du gouvernement du VN. J’ai fait toutes mes études à l’Université de Sherbrooke pour obtenir un:

B,Sc en Chimie Appliquée (1975), M.Sc (1976), Ph.D en Chimie Physique (1982)

et ensuite je continuais à  travailler comme chargée de cours à mi temps et aussi Chercheuse à mi-temps (à contrat) pour un centre de recherche à la Faculté des Sciences jusqu’à 2016, l’année de ma retraite.

Pour 34 ans de carrière à U de S, ma contribution à la science était rapportée dans plus que 60 articles scientifiques et a participé à des conférences en Italie, Suède, Coré, États-Unis, Mexique et Canada ….

1992 :bourse du gouvernement Français pour un stage de perfectionnement au CNRS Gìf sur Yvette

Du côté familial, Je suis mariée, après 50ans de mariage Nous avons contribué à la société 3 enfants et 7 petits enfants. Nos 3 enfants sont tous diplômés à l’U de S, deux ingénieurs et un administrateur. Ma petite fille ainée est présentement étudiée aussi à UdS en Science

Faire la recherche et aussi l’enseignement à l’U de S durant 34 ans est très exigeant car  j’ai toujours été à contrat. Et les défis rencontrés étaient nombreux mais ça me plaisait beaucoup pour satisfaire ma curiosité. Et j’aime le Canada, c’est un pays paisible, accueillant.

2-Parlant des défis des migrantes,

2-a : climat

C’est surtout la première année, je suis arrivée au Québec en décembre 1971 après une grosse tempête de neige, c’était un choc pour moi de quitter du VN pays chaud à un pays nordique la neige et le froid, je m’adapte assez bien mais graduellement.

2-b : la langue

En janvier 1972, j’ai commencé ma première cession en chimie, 4 mois en retard par rapport à mes camarades de classe, les cours sont donnés en français mais tous les livres de références en chimie sont en anglais, les professeurs demandaient de prendre des notes car il n’y a pas de note de cours en français préparés à vendre comme maintenant, j’ai dû étudier tard chaque soir et le dictionnaire anglais-français est un outil essentiel pour moi pour réussir mes cours, j’ai été fatiguée, anxieuse  à cause de manquer du sommeil.

3 : épreuve (accident)

et la conséquence c’est au laboratoire de chimie j’ai eu un accident à 2 semaine après le début de la cession, un ballon tombé, ma main droite était blessée et j’ai eu un plâtre pour 6 semaines, une période très difficile et stressante, il y avait des nuits que je me posais la question si ma décision de faire des démarches pour aller étudier au Canada était bonne?

Malgré les difficultés rencontrées, j’ai gardé cependant toujours de l’espoir et j’ai prié beaucoup pour que Dieu me donne plus de force afin de surmonter mes épreuves (heureusement, dans mon enfance j’ai appris à prier avec les sœurs au VN car j’ai fréquenté au niveau primaire une école catholique et j’ai appris également la catéchèse même si je ne suis pas catholique à ce moment-là).

Comme les sœurs m’ont dit que Dieu ou Jésus est amour, il m’aime même si je ne suis pas catholique et effectivement, il a entendu mes prières et comprend mes difficultés, il a mis sur mon chemin (je suppose) AnhTuân (maintenant mon conjoint).

Anh Tuan m’a aidé beaucoup après mon accident, son attention, son soutien moral et sa gentillesse m’a aidé énormément à surmonter ces épreuves, sa manière de vivre comme bon catholique, chaque dimanche il est venu à la résidence universitaire pour m’inviter aller à la messe, 3 ans de fréquentation nous a permis de mieux nous connaitre et j’ai demandé à mes parents la permission de me convertir, devenir catholique à Pâque et aussi me marier dans la même année 1975 avec Anh Tuan.

Parlons des engagements

J’ai toujours aimé participer à des activités charitables.

Au niveau secondaire, aider à l’école pour ‘venir en aide les victimes des typhons’ qui se produisaient souvent au Centre du VN en automne.

Au niveau universitaire, aider l’association des étudiants VN à organiser un souper bénéfice en 1973 pour lever des fonds venant en aide les personnes qui sont victimes des catastrophes au VN et participer aussi à des activités sportives et sociales avec la Fédération des étudiants Vietnamiens.

 Nhớ về  Đại Hội  Thể Thao Bắc Mỹ 1972

Họp mặt và sinh hoạt ở Québec 08-2017

Họp mặt liên trường và thân hữu 08-2013 (Université Laval)

En 1975, c’était la fin de la guerre mais beaucoup de Vietnamiens ont quitté le pays à cause du régime communiste, le Canada a ouvert la porte pour ces réfugiés et nous avons collaboré avec l’association des étudiants VN pour accueillir les premiers réfugiés du VN (14-07-1975)  qui s’installent à  Sherbrooke pour apprendre le français.

En 1979-80 l’arrivée des ‘boat people’ dans la région de Sherbrooke est nombreux considérable et nous avons contribué avec l’association vietnamienne pour parrainer une famille et organiser également des activités (cours de langue VN…) pour transmettre aux jeunes VN la culture et des valeurs familiales importantes comme la reconnaissance, le respect, la persévérance, l’empathie, l'entre aide, la tolérance, la résilience mais aussi leur permettre d’entendre et de parler vietnamien . Il y a déjà eu assez d’enfants dans notre communauté pour qu’on puisse organiser une école de langue en fin de semaine et des activités comme l’art martial ‘Viet Vo Dao’.

Sinh hoạt của giới trẻ VN ở Sherbrooke vào thập niên 80  

En 1980. Aider l’association Vietnamienne à Sherbrooke pour organiser un souper bénéfice avec mini spectacle au profit des réfugiés du VN qui sont encore dans les camps de réfugiés en Asie, 500 billets vendus et une belle soirée festive au sous-sol de la Cathédrale St Michel pour cet événement, c’était vraiment un exploit pour notre association VN mais par cette activité nous avons réussi à mobiliser toute la communauté VN. J’ai constaté que l’union fait sa force, on peut faire des belles réalisations artistiques ensemble pour mieux faire connaitre la culture de notre pays auprès des Sherbrookoises grâce à la solidarité, la volonté de réussite pour atteindre nos buts.

Đạihội Tết 1980 giúp đồng bào tỵ nạn

 une belle soirée festive au sous-sol de la Cathédrale St Michel en1980

 un souper bénéfice avec mini spectacle au profit des réfugiés du VN

 

 

KĐoan và ban múa  Thiên Thai

KĐ avec les jeunes filles de notre communauté VN

 

 

 500 billets vendus et une belle soirée festive au sous-sol de la Cathédrale St Michel 

 

Phóng sự - Dạ tiệc gây quỹ Viện Bảo Tàng Thuyền Nhân Sherbrooke, 2-6-2012  

Pour la vie du quartier

En été, j’ai participé à la vie communautaire du quartier Nord (CVQN)

-Pour briser l’isolement des personnes âgées, je fais partie  à l’équipe Les Joyeux 5à8 du quartier Nord depuis 7 ans avec Mme Hélène Ouellet pour organiser des rencontres musicales durant l’été à la kiosque en arrière de l’École Montcalm. Une lettre de félicitation de la directrice de l’arrondissement des Nations nous a envoyé pour la reconnaissance de notre travail comme bénévole

Les Artistes Participés au 5 à 8 du CVQN à l'été 2021­

 

Et à la fête de St Jean dans mon quartier au  parc Olivier-Chauveau

Je vendais des maïs soufflés et  barbe à papa, des chips à La fête nationale St Jean Baptiste depuis plusieurs années.

Lễ St-JeanBaptiste 2016 ở Sherbrooke

En 2016 , j’ai obtenu le prix Miville, plaque obtenue comme bénévole de longue date à la fête St-Jean ou Nationale du Québec

Kim Doan Nguyen (Truong) Truong est le nom de mari

Cette année 2025 nous avons fêté le 40 anniversaire de la fête Nationale du Québec au parc Olivier-Chauveau.

 Avec le mouvement Développement et Paix  (DP) section diocésaine de Sherbrooke

Je suis dans le Comité exécutif (CE) de DP depuis 2021; pour l’assemblée orientation régionale AOR (Québec-Nouveau Brunswick) qui a eu lieu le14-15 Mai 2022 à St-Augustin de Desmaures  (Québec), la diocèse de Sherbrooke était très active, 2 propositions de Sherbrooke ont été adoptées parmi les 7 propositions présentées dans cet assemblée. Nos propositions concernent  les programmes  internationaux et ressources financières. Comme participante dans cette assemblée d’orientation (AO) et des réunions préparatoires, je comprends mieux, le fonctionnement et la politique de DP avec son plan stratégique quinquennale pour mieux promouvoir ce  mouvement au près des Sherbrookois .

https://kim-doan.blogspot.com/2022/05/assemblee-regionale-quebec-nouveau.html

https://kim-doan.blogspot.com/2023/09/assemblee-regionale-du-quebec-et-du.html

 Les défis rencontrés dans les engagements sont nombreux mais surmontables. Comme vous savez déjà, travailler avec le public demande beaucoup de patience, de compréhension, d’empathie, de résilience, du respect, et de la tolérance. Ce sont des vertus qu’on se force d’apprendre  avec le temps et ce qui est important pour réussir dans un engagement est de croire fermement à la mission engagée pour pouvoir s’adapter avec les situations afin d’atteindre les objectifs fixés.

 

Message d’espérance, d’encouragement

L’église traverse une période difficile avec les scandales, les pratiquants sont moins nombreux à l’Église, mais je pense qu' ils croient encore à un Être puissant qui est capable de leurs accompagner dans les moments difficiles dans leurs vies et ça donne le gout de prier, si cette conversation de prière avec Dieu amène à une réponse positive, il se sent que Dieu aime vraiment le monde, malgré tout.

 Durant les 4 pèlerinages

1      1-   à la terre sainte en (2019), (notre guide spirituel abbé Édouard Chatow)

 2- Lourdes, St-Jacques de Compostelle, Fatima (2023), avec Spiritours et       notre guide spirituel était abbé Steeve Lemay (archevêque intérimaire)

 3- Les  plus beaux sanctuaires de France avec Spiritours (2024), inspirer de la spiritualité de saint François de Laval, de sainte Marie de l’Incarnation (fondateur et fondatrice de l'église catholique du Québec), Catherine de St-Augustin et sainte Thérèse de l’enfant-Jésus..... 

4- Pèlerinage au VietNam ( Mars 2025)

https://kim-doan.blogspot.com/2025/03/tham-quan-uc-me-la-ma-ben-tre-10-03-2025.html

https://kim-doan.blogspot.com/2025/03/hanh-huong-uc-me-nui-cui-2-2025.html

 J’ai observé la présence de beaucoup de jeunes à Lourdes, St-Jacques de Compostelle et dans le pèlerinage au VN 2025 . C’est le bon signe d’espérance en l'avenir, peut être une spiritualité simple et dynamique.  

Pour suivre Dieu et Jésus Christ, il faut vraiment recevoir dans notre cœur que Dieu nous aime sans mesure tel que nous sommes avec nos faiblesses, à ce moment là on peut  établir et bâtir une relation de foi avec Dieu dans notre vie.

Aimer le Christ est une question de cœur et d’engagement, d’aimer le prochain, faire le bien autour de nous, répandre l’amour parce que Dieu, moi et le prochain sont liés ensemble, si on est capable d’aller dans cette direction, le monde sera meilleur, moins de guerre, plus de paix et de justice sociale, donc avoir le gout de prière et de la parole de Dieu, ils sont des clés importantes pour augmenter notre foi dans ce monde.

Un slogan tiré de la Bible qui m’ inspire

Slogan : Jésus a dit ``aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ``. 

·                     Vatican 2013 (Italia)

  

·                

Et si tu crois tu verras la Gloire de Dieu.

Amen

Kim Đoan, Nguyen thi Ph.D

  1-Oct 2025 Sherbrooke

Les hauts et les bas du trèfle dans la pelouse- Larry Hodgson Jardinier paresseux

 Les hauts et les bas du trèfle dans la pelouse

Voici un survol rapide de l’histoire rocambolesque du trèfle blanc (Trifolium repens), qui est passé d’un grand ami du gazon à une mauvaise herbe à abattre à, de nouveau, un grand ami du gazon. Comment cela se fait-il? Lisez et vous comprendrez!
500 ans de popularité

Le trèfle a toujours fait parti de la pelouse, même à ses débuts. Photo: northlondonbowlingclub.co.uk

Depuis l’avènement des pelouses à la Renaissance, le trèfle blanc a toujours fait partie des plus beaux gazons du monde en même temps que les graminées. Jusqu’à dans les années 1950, il était considéré normal d’inclure une part de graines de trèfle dans tous les mélanges de semences de gazon.

Au 14e siècle, bien sûr, personne ne savait pourquoi les graminées poussaient toujours mieux en compagnie de plantes de trèfle, mais la différence était si évidente que cela sautait aux yeux. Un gazon parsemé de trèfle était plus verdoyant, souffrait moins de la sècheresse et des ravages d’insectes et était moins infesté de plantes indésirables comme les chardons.

Aujourd’hui, nous comprenons un peu plus la raison pour le succès des gazons mélangeant graminées et trèfle.

Nodules fixateurs d’azote sur les racines du trèfle blanc. Dans la photo à droite, un nodule est coupé en deux. La coloration rose indique la fixation d’azote. Photo: sciencelearn.org.nz

Entre autres, nous savons que, comme le trèfle est une légumineuse, il vit en symbiose avec des bactéries qui fixent l’azote atmosphérique et le rendent disponible au trèfle, mais aussi aux plantes voisines. Et stimule alors la croissance des graminées, même en l’absence d’engrais. Quant à la moindre présence de mauvaises herbes, cette abondance d’azote donne un gazon plus dense, ce qui laisse moins de place aux indésirables.

Autre détail: grâce à ses racines profondes, le trèfle est plus tolérant à la sècheresse que la plupart des graminées et reste vert même en période de sècheresse. Comme les systèmes d’irrigation fonctionnels n’existaient pas avant le 20e siècle et que les gazons n’étaient pas arrosés, c’était un facteur important. Et le trèfle résiste très bien aux intempéries aussi (neige, pluie, inondations, etc.) et peut pousser presque partout sauf dans les régions très arides, réussissant bien notamment dans les zones de rusticité 3 à 10.

Autre avantage, le trèfle est de croissance relativement modeste, poussant moins vite que les graminées, et donc sa présence n’oligeait pas à augmenter la fréquence de tonte.

De plus, le trèfle attirant peu les insectes nuisibles (la plupart des insectes des gazons comme les pyrales, les vers blancs et les punaises velues sont avides de graminées, mais ne veulent rien savoir du trèfle), une pelouse «entréflée» avait nécessairement peu de problèmes d’infestations de ce type, car ces insectes sont surtout attirés par les monocultures: des gazons uniquement composés de graminées.

Les belles fleurs du trèfle ajoutent à leur attrait. Photo: 4.bp.blogspot.com

Et les jardiniers de l’époque appréciaient la présence des magnifique petites fleurs blanches du trèfle qui décoraient le vaste tapis vert jugé autrement trop monotone.

Donc, pendant les 500 premiers ans de la pelouse, personne n’aurait pensé traiter le trèfle de mauvaise herbe: c’était un élément de base d’une pelouse en santé.
L’ami des gazons devient mauvaise herbe
L’herbicide 2,4-D fut le premier «herbicide de pelouse», donc capable de tuer les plantes à feuilles larges, mais sans nuire aux graminées. Photo: doitbest.com

Puis vinrent les années 1950. Une multinationale productrice de produits chimiques, Dow Chemical, avaient réussi à développer un nouveau produit, l’herbicide sélectif 2,4-D, qui pouvait supprimer les «mauvaises herbes» dans les gazons sans tuer les graminées. En effet, il ne touchait qu’aux plantes à feuilles larges et laissait les graminées, à feuilles minces, relativement intactes. Il y avait la possibilité de faire des milliards de dollars de profit si l’on réussissait à vendre ce produit (et d’autres herbicides similaires) aux propriétaires de pelouse. Mais le 2,4-D tuait aussi le trèfle que les gens aimaient. Que faire alors?

Les compagnies ont décidé de lancer une campagne de publicité intensive pour convaincre les propriétaires que le trèfle blanc était une mauvaise herbe qu’il fallait détruire. Ils ont d’ailleurs dû dépenser des millions pour persuader les jardiniers peu convaincus. Ce livre révèle le programme conçu pour diaboliser le trèfle dans le gazon. Photo: amazon.com

Justement, ce n’était pas facile au début de convaincre les jardiniers expérimentés d’abandonner le trèfle. Voici ce qu’a écrit à ce sujet celui qui avait introduit le 2,4D sur le marché, le Dr R. Milton Carleton:

«L’idée que le trèfle blanc puisse être une mauvaise herbe sera tout un choc pour les jardiniers expérimentés. Je peux me souvenir que la qualité des mélanges de semences à gazon était jugée par le pourcentage de graines de trèfle qu’ils contenaient. Plus ce nombre était élevé, meilleur était le mélange… Je me rappelle que, jusqu’à récemment, les jardiniers entretenaient avec soin leurs pelouses de trèfle. Le regard satisfait sur le visage du propriétaire fier dont la pelouse était la plus belle du voisinage était vraiment quelque chose d’unique.» (Traduit de New Way to Kill Weeds in Your Lawn and Garden, de R. Milton Carleton, 1957. Arco Publishing Co., N.Y.)

Et ce, de la bouche du père du 2,4-D! Il concluait cependant que les temps avaient changé et que le moment était venu pour abandonner le trèfle comme élément d’un beau gazon; que les herbicides étaient la voie de l’avenir.
Après 50 ans de suppression

Il temps de réinviter le trèfle dans nos pelouses. Photo: plantsoftheworldonline.org

Mais les temps ont encore changé. Après plus de 50 ans d’utilisation, les herbicides miraculeux du Dr Carleton ce sont montré être des tueurs silencieux et ont causé un tort considérable à notre environnement, à tel point qu’ils sont maintenant bannis dans plusieurs pays. Il me semble qu’il est donc temps de mettre de côté les herbicides toxiques à l’environnement et de regarder de nouveau le trèfle comme un élément utile, voire essentiel, d’une belle pelouse.

Mais il est difficile d’effacer 50 ans de mensonges (les Allemands de l’Est en savent quelque chose). Les multinationales des traitements de pelouse ont tellement bien réussi leur propagande, et d’ailleurs continuent de la promouvoir, que la plupart des gens croient encore que le trèfle est une mauvaise herbe quand il pousse dans le gazon. Il sera difficile de les convaincre du contraire.

L’idée fait cependant son chemin et de plus en plus de propriétaires sont de nouveau fiers de leurs «pelouses entréflées». L’été dernier, dans l’est du Canada, on a vu les gazons de graminées presque détruits par une combinaison de sècheresse, de canicule et d’infestations d’insectes alors que les gazons riches en trèfles des terrains voisins sont souvent restés en excellent état. Ces pelouses restées vertes ont fait bien des jaloux!

Pelouse avec micro-trèfle en avant plan. Remarquez comme elle est plus verte que le gazon de graminées voisin. Photo: whygoodnature.com

Même, on voit de plus en plus de gazons entièrement composés de trèfle, notamment de micro-trèfle (Trifolium repens ‘Pipolina’), une sélection qui nécessite moins de tonte qu’une pelouse de trèfle blanc ordinaire. Le phénomène de la pelouse de trèfle prend de l’ampleur partout dans nos villes et banlieues.

Avisez votre compagnie d’entretien de pelouse


Si vous engagez une compagnie d’entretien de pelouse et vous considérez la présence de trèfle important, il est vital d’insister sur ce fait, car ils utilisent toujours sur les pelouses des herbicides qui tueront le trèfle que vous avez si soigneusement semé. En contournement de façon inventive les lois, elles en appliquent même dans les régions où les pesticides considérés comme strictement cosmétiques sont théoriquement bannis. Il serait triste de voir vos petits trèfles empoisonnés.

Vive le trèfle dans le gazon. Qu’il règne longtemps!


Larry Hodgson
Journaliste et blogueur horticole, auteur de 65 livres de jardinage, conférencier et vulgarisateur hors pair, le jardinier paresseux, Larry Hodgson, nous a quitté en octobre 2022. Reconnu pour sa grande générosité, sa rigueur et son sens de l'humour, il a touché plusieurs générations de jardiniers amateurs et professionnels pendant 40 ans de carrière. Grâce à son fils, Mathieu Hodgson, et une équipe de collaborateurs, le blogue continuera sa mission. Le blogue le jardinier paresseux offre plus de 2800 billets aux amateurs de jardinage, toujours dans le but de démystifier le jardinage et le rendre plus facile aux participants. Si vous avez une question sur le jardinage, entrez-la dans Recherche: la réponse s’y trouve probablement déjà.
jardinierparesseux.wordpress.com

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