Le sommeil est essentiel pour être en forme physiquement et mentalement. En complément d’une bonne nuit de repos, la sieste présente de nombreux bienfaits.
Alors qu’elle fait partie des habitudes de nombreux peuples des pays chauds, il n’est pas commun pour les gens des pays plus au nord, tels que la France ou le Canada, de faire la sieste. Que ce soit par manque de temps ou par préjugés, ce court moment de repos est largement délaissé à l’âge adulte. Les études les plus récentes vantent toutefois les mérites de la sieste.
Une solution à l’insomnie
Une étude menée par l’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES), parue en 2008, a démontré que 17 % des Français âgés de 25 à 45 ans accumuleraient, chaque nuit, une dette de sommeil1. Au Canada, près de 40 % de la population éprouveraient de troubles du sommeil selon des chercheurs de l’université Laval. Ils seraient également 12 % à souffrir d’insomnie. Les effets négatifs qui en découlent sont nombreux : stress, manque de concentration, sautes d’humeur, etc. Les siestes permettraient de rattraper le sommeil perdu et, par le fait même, de pallier aux désagréments qui en résultent. Or, elles ne devraient pas excéder 30 minutes, sans quoi elles ne feraient qu’aggraver les symptômes.
10 minutes pour se revigorer
Les siestes de 10 minutes seraient les plus efficaces en comparaison à celles de 5 ou 30 minutes. C’est ce qu’a conclu une étude parue en 20062. Elles permettraient notamment d’améliorer les capacités cognitives, de redonner de la vigueur, de contrer la fatigue et d’accroître la vigilance. Ces bienfaits ont perduré jusqu’à deux heures et demie après le réveil. Contrairement aux siestes plus longues, celles de 10 minutes ne provoquent pas de somnolence post-éveil. Des effets à plus long terme sont également reconnus, notamment une diminution des risques d’être atteint d’une maladie cardiovasculaire.
Un besoin biologique
Les chercheurs sont nombreux à appuyer la théorie que la sieste est issue d’un rythme biologique inné chez les mammifères, dont l’humain. Entre 14 h et 15 h, une importante somnolence se fait généralement sentir, accompagnée d’une diminution significative de la vigilance. Cette fatigue soudaine survient autant chez les gens en manque de sommeil que chez ceux qui sont bien reposés. Afin de contrer cette baisse d’énergie, il serait profitable de dormir durant une dizaine de minutes.
La sieste, source de créativité et d’efficacité !
Plusieurs études ont établi un lien entre la sieste et l’augmentation des performances cognitives etpsychomotrices3. Ce moment de repos accordé en milieu de journée permettrait d’avoir une meilleure mémoire et de consolider les apprentissages. Les personnes qui s’y adonnent sont plus dynamiques et créatives en après-midi en comparaison à celles qui ne pratiquent pas la sieste. Ainsi, les grandes entreprises sont de plus en plus nombreuses à promouvoir cette pratique auprès de leurs employés. Les gens ayant un horaire très chargé en tirent davantage profit puisqu’elle permet de regagner de 1 à 2 heures de sommeil lorsqu’elle est réalisée sur une base quotidienne.
Encore plus bénéfique chez les personnes âgées
Avec l’âge, le nombre d’heures de sommeil tend à diminuer jusqu’à une moyenne de 6 h 30 par nuit. Les statistiques démontrent qu’en prenant en considération les heures de sommeil de jour et de nuit, le temps total de repos des personnes âgées atteint les proportions recommandées4. Ainsi, les siestes d’une plus longue durée leur seraient favorables.
Mélissa Archambault - PasseportSanté.net
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