Coronavirus : quels sont les lieux les plus à risques ?
L’Institut Pasteur, en collaboration avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, l’institut Ipsos (entreprise de sondage français) et Santé Publique France, a mené une étude, ComCor, permettant de décrire les « les lieux et les circonstances de contamination ». Que révèlent les analyses de données ?
La personne à l’origine de l’infection est-elle toujours connue ?
L’étude, qui a démarré le 1er octobre 2020 et s’est terminée le 31 janvier 2021, inclut plus de 77 200 participants (hors personnels soignants) qui ont contracté la Covid-19 dans une forme aiguë. D’après les résultats, 45 % des malades connaissent la « personne source », c'est-à-dire la personne à l’origine de la contamination. Pour 37 % des personnes infectées, elles ignorent comment elles ont attrapé la maladie et 18 % d’entre elles suspectent plutôt un événement particulier.
Quels sont les lieux les plus à risques ?
Lorsque la personne source est connue, il s’agit d’une personne au sein du domicile pour près de la moitié d’entre eux, soit 42 %. Pour 21 %, il s’agit d’une origine au sein de la famille élargie, pour 15 % une source professionnelle et pour 11 %, d’un ami. En résumé, c’est lors de réunions privées (famille élargie et entre amis) et pendant le travail en bureaux partagés que les personnes sont le plus à risque de se transmettre la Covid-19. « Les repas, aussi bien en milieu privé que professionnel, sont les circonstances les plus fréquemment rapportées à l’origine de ces transmissions », rapporte l’Institut Pasteur.
Par ailleurs, une personne a plus de risque d’être contaminée lorsque les fenêtres sont fermées (80% des cas pour une origine extra-domiciliaire) qu’à l’intérieur, avec des fenêtres ouvertes (15 % des cas). Le risque, en extérieur, s'élève à 5 %. Ce sont les conclusions d’une analyse, qui a porté sur plus de 10 000 cas.
Il s’avère également qu’un « enfant scolarisé représente un sur-risque d’infection pour les adultes », en particulier ceux gardés par une assistante maternelle, les collégiens et lycéens. Aussi, l’étude met en évidence certaines catégories professionnelles les plus à risques, notamment les cadres (fonction publique, ingénieurs, administratifs et commerciaux d’entreprise), les chefs d’entreprises d’au moins 10 salariés, les professionnels de la santé et du social ainsi que les chauffeurs. Le covoiturage est associé à un sur-risque d’infection, de plus de 58 %, mais également les déplacements à l’étranger (+53%).
Dans quelles conditions le danger est-il moins important ?
Pour le moment, avoir un enfant scolarisé en primaire ne représente pas de sur-risque d’infection au coronavirus. Concernant le travail, les agriculteurs, les professionnels du secteur scientifique, les professeurs des écoles, les policiers et militaires sont moins exposés à une contamination. Le télétravail est protecteur, avec une diminution des risques de 30 %. Les résultats de l’étude démontrent également que les amphithéâtres, la pratique du sport en extérieur, la fréquentation des lieux de culte, commerces et des salons de coiffure n’ont pas été associés à un sur-risque d’infection.
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