vendredi 20 novembre 2020

Phố Xá Jérusalem (11-2019)





Mur des Lamentations (Mur Occidental)



Dôme du Rocher












Phố Cổ Jérusalem







 






































Cửa Damas






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14 chặng đàng thánh già năm ngay trong phố cổ Jérusalem


































Shopping Center ở Jéualem






































Jérusalem

Jérusalem
Sion
Blason de Jérusalem
Blason israélien de Jérusalem
Drapeau de Jérusalem
Drapeau israélien de Jérusalem
De haut en bas, de gauche à droite : Mont du Temple, Angle sud-ouest des murs de soutènement du Temple de Jérusalem et dôme de la mosquée Al AqsaTour de DavidMur des LamentationsYad VashemDôme du RocherÉglise du Saint-Sépulcre.
Jerusalem-2013(2)-Aerial-Temple Mount-(south exposure).jpg
Jerusalem Tempelberg BW 2010-09-21 08-07-22.JPG16-03-30-Jerusalem Mishkenot Sha’ananim-RalfR-DSCF7629.jpg
16-03-30-Klagemauer Jerusalem RalfR-DSCF7689.jpgHolocaust History Museum, Yad Vashem - Hall of Names - 20190206-DSC 1303.jpg
16-04-04-Felsendom-Tempelberg-Jerusalem-RalfR-WAT 6385.jpgJerusalem The Church of the Holy Sepulchre, the place where Jesus was crucified (and supposedly, buried) (10350972756).jpg
Noms
Nom hébreuיְרוּשָׁלַיִם (Yerushalayim)
Nom arabeالقدس (al Quds) ou اورشليم (Ûrshalîm)
Administration
Maire
Mandat
Moshe Lion
depuis 2018
Démographie
GentiléHiérosolymitain
Population936 400 hab. (20191)
Densité7 485 hab./km2
Géographie
Coordonnées31° 47′ 00″ nord, 35° 13′ 00″ est
AltitudeMin. 570 m
Max. 857 m
Superficie12 510 ha = 125,1 km2
Revendications
Drapeau d’Israël IsraëlLa ville entière est intégrée et administrée par IsraëlNote 1
Drapeau de la Palestine PalestineJérusalem-EstNote 2
Localisation

Jérusalem prononcé en français : /ʒe.ʁy.za.lɛm/ (ou Salem, également nommée Hiérosolyme ou Solyme en ancien français ; יְרוּשָׁלַיִם Yerushaláyim en hébreu [dénomination israélienne officielle] ; arabe : القدس al Quds ou اورشليم Ûrshalîm [dénomination israélienne officielle en arabe]) est une ville du Proche-Orient, qui tient une place centrale dans les religions juivechrétienne et musulmane, aujourd'hui capitale d'Israël, et que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale pour leur futur État.

La ville s’étend sur 125,1 km2 pour une population de 936 400 habitants en 20191. La ville, chef-lieu du district de Jérusalem, est cosmopolite : s'y mêlent de nombreuses religions, peuples, groupes socio-économiques. La vieille ville, d'une superficie assez réduite (moins de 1 km2), est historiquement composée de quatre quartiers avec : un quartier musulman, un quartier arménien, un quartier chrétien, et un quartier juif. Ces quartiers sont entourés de remparts dont la partie visible aujourd'hui a été érigée entre 1535 et 1538. Cependant, les recherches menées par Vincent Lemire2 montrent le caractère exogène (apportée par les pèlerins et les visiteurs) de cette cartographie tardive (xixe siècle) qui met de côté la complexité des dynamiques de peuplements des différentes parties de la vieille ville.

La municipalité est située à 33 km de la mer Morte.

Étymologie et dénominations

Vieille ville : panorama du Mur occidental (Mur des Lamentations) surmonté du dôme du Rocher et de la mosquée al-Aqsa.

Jérusalem est mentionnée pour la première fois dans les textes égyptiens dits « d'exécration »3,4 (xxe et xixe siècles av. J.-C., à la période où l'Égypte a vassalisé Canaan) sous le nom de Rushalimu. La prononciation exacte du nom égyptien ne ressort pas clairement des hiéroglyphes (on trouve aussi Urushalimu ou d'autres variantes5,3). On peut supposer que le nom de la ville reflète le culte du dieu Shalem ou Shalimu car il était courant alors d'appeler les cités du nom du dieu local5,3. Le nom de Jérusalem se réfère donc au culte du dieu des Cananéens, Shalem était un dieu populaire dans le panthéon ouest sémitique, divinité de la création, de l'exhaustivité, et du soleil couchant. Comme la première syllabe de Jérusalem vient de uru, qui signifie « fondation » ou « ville fondée par », le sens du nom primitif est donc « fondée par Shalem », ou « sous la protection de Shalem »6,7,8.

Monnaie sous HadrienJudée, 136 ap. J.-C. Inscription : COL[ONIA] AEL[IA] CAPIT[OLINA] COND[ITA](Fondation de la colonie d'Aelia Capitolina)

Une étymologie détaillée était donnée en 1859 par Sander et Trenel, le nom de « Yeru-Shalem » provient de deux racines chaldéennes : YeRu (« ville », « demeure »Note 3) et ShLM, qui a donné les mots shalom en hébreu et salaam en arabe. Cette racine ShLM signifie aujourd'hui « paix », mais le sens initial est celui de la complétude, de l'achèvement9,Note 4, d'où dérive ultérieurement la notion de paix3.

En 130 après J.-C., l'empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina »10, (Aelius, nom de famille d'Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de RomeJupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu'en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu'en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya (إلياء) en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d'ascension de Mahometal-Aqsa, (الاقصى), où se situait auparavant le temple juif11,12.

Histoire

La frise chronologique ci-dessous présente la succession des principales puissances ou dynasties qui ont administré Jérusalem.

Jérusalem#La question du statut de JérusalemIsraël et la JordanieEmpire britanniqueEmpire ottomanMameloukEmpire mongolRoyaume de JérusalemAyyoubidesRoyaume de JérusalemFatimidesSeldjoukidesFatimidesAbbassidesToulounidesAbbassidesOmeyyadesRashidunEmpire byzantinSassanidesEmpire byzantinEmpire romainRévolte de Bar KokhbaEmpire romainEmpire partheEmpire romainHasmonéensGuerres de SyrieAchéménidesBabylone (royaume)AssyrieRoyaume d'IsraëlNouvel Empire égyptienPays de Canaan

Géographie

Reconstitution 3D de la topographie de Jérusalem à partir des données SRTM.

Topographie

Jérusalem, couvrant 126 km2, est localisée entre la mer Méditerranée (à 52 km) et la mer Morte (à 22 km), sur l'extrémité d'un plateau calcaire des monts de Judée (dont le mont Sion) à 745 m d’altitude moyenne, avec de fortes variations entre monts et vallées (de 700 à 800 m environ). Le mont Scopus culmine à 826 m au nord-est et la vallée du Cédron descend sous les 600 m.

Monts

Le point le plus élevé est le mont Herzl à l'ouest, avec 834 mNote 5.

Les sept collines de Jérusalem13 sont une région vallonnée des montagnes de Judée, dont les longues extensions se poursuivent vers la plaine côtière à l'ouest et la vallée du Jourdain à l'est14. En leur centre, Jérusalem est construite à quelque 700 mètres d'altitude15 sur cette série de collines : l'Ophel avec les monts MoriahHerzl (הר הרצל) à l'ouest, des Oliviers (har HaZeitim) s'étendant sur plus de trois kilomètres16 avec les monts SionScopus (הַר הַצּוֹפִים, har HaTsofim) au nord-est... Ces collines lui ont servi de défense naturelle par le passé et ont joué un rôle dans son développement au cours des siècles. Elles figurent actuellement des sortes de frontières invisibles entre les divers quartiers de Jérusalem17.

Vallées

La cité est entourée de toutes parts de plusieurs vallées, parmi lesquelles celles au nord, proches du plateau, sont moins prononcées que celles situées dans les autres directions. Les deux principales se trouvent au nord-ouest de la ville actuelle.

À l'est de l'ancien Temple, la vallée de Josaphat descend une partie de la ville pour devenir vallée du Cédron (nahal Kidron, נחל קדרון) ; elle sépare la Vieille ville du mont des Oliviers. La vallée Beth Zeita part du nord de la vieille ville actuelle et suit presque en parallèle la vallée du Cédron qu'elle rejoint au pied de l'extrémité nord-est de l'esplanade du Temple ; on y trouve des piscines (de Bethesda, d'Israël) alimentées par les pluies que charrie la vallée. À l'ouest, se trouve l'étroite vallée de la Géhenne (Guei Hinnom, גיא הנום) qui débute près de la porte de Jaffa où ici, elle prend parfois le nom de « vallée de Mamilla »18, se poursuit vers le sud puis bifurque vers l'est pour rejoindre la vallée transversale (débutant vers la porte de Jaffa et allant d'est en ouest) et celle de Kidron. Entre Kidron et Hinnom, et à l'ouest du mont Moriah, la fine vallée transversale du TyropéonNote 6 qui a été en partie comblée (et en partie par l'actuelle rue King David), commence au nord de la porte de Damas, entre dans la Vieille ville et continue sa route pour rencontrer la vallée latérale jusqu'à la Porte des Maghrébins (dite aussi « des Immondices »). Ces trois grandes vallées se rejoignent au sud de l'Ophel, notamment au niveau de l'actuelle piscine de Siloé, pour s'unir en Cédron qui s'élargit et poursuit sa course plus loin au sud-est, vers le désert de Judée et la mer Morte17.

Vue de Jérusalem depuis le mont des Oliviers.

Climat

Jérusalem possède un climat méditerranéen et dans une moindre mesure montagnard19. Il est marqué par une forte chaleur et une forte aridité en été. Seuls quelques mois en hiver sont humides, en particulier février, où tombe plus de la moitié des précipitations totales annuelles. La neige survient une année sur trois, particulièrement en février ; certaines tempêtes ont fait beaucoup de dégâts, notamment en , avec 50 cm de neige, et en 1920, avec 97 cm20.

Relevé météorologique de Jérusalem (1881-2007)
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)6,46,48,412,615,717,819,419,518,616,612,38,413,5
Température moyenne (°C)9,19,511,917,120,522,724,224,523,420,715,611,217,5
Température maximale moyenne (°C)11,812,615,421,525,327,62929,428,224,718,81421,5
Record de froid (°C)−6,7−2,4−0,30,87,61114,615,513,29,81,80,2−6,7
Record de chaleur (°C)23,425,327,635,337,236,840,644,437,833,829,42644,4
Précipitations (mm)133,2118,392,724,53,20000,315,460,8105,7554,1
Nombre de jours avec précipitations12,911,79,64,41,30000,33,67,310,962
Source : Israel Meteorological Service21,22
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,8
6,4
133,2
 
 
 
12,6
6,4
118,3
 
 
 
15,4
8,4
92,7
 
 
 
21,5
12,6
24,5
 
 
 
25,3
15,7
3,2
 
 
27,6
17,8
0
 
 
29
19,4
0
 
 
29,4
19,5
0
 
 
 
28,2
18,6
0,3
 
 
 
24,7
16,6
15,4
 
 
 
18,8
12,3
60,8
 
 
 
14
8,4
105,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Urbanisme

Démographie

Religions à Jérusalem en 201923

  • Juifs (60,3 %)
  • Musulmans (36,8 %)
  • Chrétiens ou autres (2,9 %)

On appelle Hiérosolymitains les habitants de Jérusalem.

En 1947, il y avait 205 000 habitants dont 100 000 Juifs (49 %) et 105 000 Arabes et autres (51 %) dans le territoire incluant Jérusalem et les villes et villages proches dont Ein Kerem, Abu Dis, Bethléem et Shuafat24. En 1967, il y avait 263 307 habitants dont 195 700 Juifs (74 %) et 54 963 Arabes (21 %). En 2004, on comptait 706 000 habitants dont 458 000 Juifs (65 %) (dont 200 000 à l’est) et 225 000 Arabes (32 %). En 2019, 60,3 % des habitants de Jérusalem étaient juifs, 36,8 % musulmans et 1,4 % chrétiens23.

En raison d'un taux de natalité plus élevé, la population arabe a augmenté en proportion depuis 196725, passant de 20 % en 1967 à 32 % en 2004 pour l'ensemble de Jérusalem. Toutefois le Sénat français a constaté que « l'équilibre démographique à Jérusalem-Est a progressivement évolué au profit des Israéliens »26.

En 2005, le taux de fécondité des populations juives et arabes de Jérusalem est identique pour la première fois avec 3,9 enfants par femme — conséquence de la baisse significative de la natalité arabe enregistrée depuis quelques années27. Depuis cette date, la fécondité des populations juives (4,5 enfants par femme en 2018) a même largement dépassé celle des populations musulmanes (3,2 enfants par femme en 2018).

Un autre aspect démographique est le déficit migratoire de la ville, puisque chaque année, les habitants quittant la ville sont de 6 000 ou 7 000 plus nombreux que ceux qui viennent s'y installer. La majorité part habiter dans la proche banlieue de Jérusalem où les coûts du logement sont nettement inférieurs.

La ville dite « trois fois sainte »

Vue sur la vieille ville depuis l'hospice autrichien sur la Via Dolorosa.

La ville de Jérusalem est considérée comme « trois fois sainte » car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive et chrétienne et le troisième lieu saint de l'islam. Au total, on dénombre 56 lieux saints (et une centaine d'autres de moindre importance) majoritairement placés à Jérusalem-Est28. Parmi les lieux saints les plus notables :

Jérusalem est donc un site privilégié :

Pour les Juifs

Demi-shekel d'argent, Judée, v. 68-9 ap. J.-C. Inscription : « Jérusalem-la-Sainte ».
Rue du Kotel dans le Quartier juif de la vieille ville de Jérusalem.
Le Kotel, dit Mur des Lamentations, vestige du grand Temple de Jérusalem.

Depuis plus de 3 000 ans29 car Jérusalem est considérée à la fois comme un lieu important des pérégrinations bibliques des patriarches hébreux, la capitale du roi David et plus tard du royaume juif hasmonéen. Jérusalem est mentionnée 660 fois dans la Bible hébraïque et son synonyme Sion y apparaît 158 fois.

Après les deux destructions du Temple de Jérusalem (587 av. J.-C. ; 70 apr. J.-C.) et les dispersions du peuple juif qui ont suivi, le judaïsme a toujours évoqué un retour à Jérusalem, ancienne capitale du royaume d'Israël de David. Le premier exil babylonien avait déjà entraîné un premier retour des Juifs sur la Terre promise pour reconstruire le Temple. L'identité juive, elle, est restée constamment et intimement liée à Jérusalem, la « fille de Sion », à travers l'héritage biblique et historique qui a continué à être transmis et enseigné de génération en génération depuis le second exil dit « de Rome » du Peuple juif.

C'est la ville où le culte religieux était rendu à l'époque des deux Temples et où demeure le Kotel dit Mur des Lamentations, vestige du Temple d'Hérode et lieu de prière adossé au Mont du TempleNote 7 ou Esplanade des MosquéesNote 8. C'est à Jérusalem que, selon leurs textes saints, les Juifs attendent l'arrivée du Messie. C'est aussi un lieu de pèlerinage religieux au cours des trois fêtes de pèlerinage (PâquesPentecôteTabernacles). Ainsi, tous les ans durant la fête de Pessa'h (Pâque juive), les mots « L’an prochain à Jérusalem » viennent clôturer chaque cérémonie. Après chaque repas, la prière du Birkat hamazone (bénédiction pour la nourriture) cite JérusalemNote 9. Et partout dans le monde, la prière quotidienne traditionnelle du Juif pieux est toujours adressée en se tournant vers Jérusalem et bénit la construction de cette ville, tout en appelant au retour des exilés. « Puisse nos yeux voir votre retour dans la miséricorde à Sion »Amida.

« Pour l’amour de Sion, je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem je n’aurai point de repos »Is. 62:1.

Pour les chrétiens

L'entrée à Jérusalem (de Jésus-Christ). Icône ukrainienne, vers 1570.

Depuis le ier siècle et les récits de la vie de Jésus de Nazareth, telle que décrite dans les Évangiles, depuis sa montée au Temple de Jérusalem jusqu'à sa crucifixion et sa résurrection, selon le dogme chrétien, Jérusalem est le théâtre de la Passion du Christ. Consécutivement, on y trouve le Cénacle, la via Dolorosa ou le jardin de Gethsémani au pied du Mont des Oliviers où figure l'église de l'AscensionNote 10, lieux de pèlerinage. On y vénère aussi des souvenirs de Marie de Nazareth, de saints Étienne et Jacques qui y furent martyrisés, etc. Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, et les empereurs byzantins y érigèrent des sanctuaires somptueux sur les lieux saints dont le Saint Sépulcre.

Ce lien entre les chrétiens et Jérusalem a également été entretenu par les croisades successives en Terre sainte au Moyen Âge. Jérusalem fut alors la capitale du Royaume latin de Jérusalem de 1099 à 1187. Elle est l'un des patriarcats historiques (avec RomeAntiocheAlexandrieConstantinople). C'est aussi à Jérusalem, à l'endroit où il était monté au ciel, que les chrétiens attendent le retour du Christ, le jour du Jugement dernier.

Pour les musulmans

Haram al SharifEsplanade des mosquées, troisième lieu saint de l'Islam, avec le Dôme du Rocher au centre et la mosquée al-Aqsa à droite.
Le dôme du Rocher.
La mosquée al-Aqsa.

Pour les musulmans, la sainteté de la ville provient de toutes les raisons précédemment citées et surtout à partir du xiie siècle, du fait que selon la tradition, le prophète de l'islam Mahomet y aurait effectué son voyage nocturne (Isra) en 620 ap. J.-C.

Le Coran ne mentionne pas explicitement le nom de la ville de Jérusalem mais les traditions l'associent à quelques passages du texte coraniqueNote 11. Le premier est le récit de la montée au ciel de Mahomet (al Mi'raj : l'ascension), accompagné par l'ange Gabriel, à l'emplacement de la « Mosquée la plus lointaine ». C'est en référence à ce récit que la mosquée de Jérusalem sur l'Esplanade des MosquéesNote 7,Note 8 (al-Ḥaram aš-Šarīf, « Noble Sanctuaire ») a été appelée « al-Aqsa », ce qui veut dire « le plus éloigné », et identifiée comme telle au VIIe ou au viiie siècleNote 12. Absent donc du Coran, le nom de Jérusalem comme lieu du Voyage nocturne de Mahomet est, par contre, parfaitement explicite dans le récit d'Ibn Ishaq30, rédigé 120 à 150 ans après l'Hégire31 (viiie siècle). Pour François Déroche« une analyse récente fait cependant valoir que, d'après des traditions anciennes, ce voyage nocturne aurait été en direction du ciel ; c'est ultérieurement que l’exégèse classique aurait proposé de comprendre al-masjid al-Aqsâ comme le mont du Temple et fait de ce dernier le point de départ de l'ascension de Mahomet »32. De même, selon les traditions musulmanes, les premiers musulmans priaient en direction de Jérusalem33 - la direction de la Ka'ba de La Mecque ayant été établie par Mahomet plus tard, en 62434. Si le texte coranique mentionne un changement de qibla, il ne cite pas la ville de Jérusalem32. Enfin, s'appuyant sur des traditions juives et chrétiennes, l'islam reconnait dans l'expression « l'endroit proche », le lieu du Jugement Dernier, à Jérusalem32.

L'islamologue Pierre Lory, indique que « Jérusalem apparaît « au classement » en troisième position dans la conscience musulmane, exprimée du reste par un hadîth (parole attribuée au prophète) : « Une prière accomplie dans la mosquée de Jérusalem vaut mille prières ; une prière faite dans la mosquée de Médine vaut dix mille prières, et une prière dans la mosquée de La Mecque vaut cent mille prières »35.

L'islam a donc déclaré Jérusalem comme étant sa troisième ville sainte mais son statut pour l'islam « connut des hauts et des bas. »36. Si les hadiths et les traditions musulmanes lui reconnaissent une place importanteNote 13,35, elle est très fortement critiquée dès les premiers siècles de l'islamNote 14. La dimension religieuse de Jérusalem se développe principalement à partir de 1144 et de l'apparition du religieux dans le discours politique de Zengi dans sa lutte contre les royaumes francs36 ; les mots masjid Al-Aqsa (« la Mosquée la plus lointaine »), issus du Coran, ne figureront sur cette même mosquée qu'au xie siècle37. Ce changement de rapport à Jérusalem s'observe par les critiques s'élevant du monde musulman contre le démantèlement des fortifications de Jérusalem en 1219 et la cession de la ville à Frédéric II[Lequel ?] en 1229 alors que la conquête de la ville par les croisés (de la Première croisade) n'avait pas créé de telles réactionsNote 15,36« Cette faiblesse [de la sainteté de Jérusalem] aurait tenu tout d'abord au fait qu'une bonne partie des docteurs de la Loi s'opposait à la place d'honneur que les mystiques musulmans voulaient accorder à la ville »Note 16,38.

Charles-Théodore FrèreJérusalem et ses environs, 1837.
Juifs évacués de la vieille ville par l'armée anglaise en 1936.

Administration et politique

La ville tient également une place importante dans les sentiments nationaux israélien et palestinien. L’État d’Israël a fait de Jérusalem-Ouest sa capitale en 1949 (la Jordanie occupant le reste de la ville) puis a fait de Jérusalem « réunifiée » sa capitale après la conquête de la ville en 1967. Bien que de manière générale, ce soit le pouvoir exécutif d'un pays qui choisisse sa propre capitale où siègent ses institutions fondamentales, la grande majorité des pays du monde ont depuis retiré leur ambassade de la ville, contestant à Israël ce choix de 1967. Pour la communauté internationale, Jérusalem-Est est considérée comme « occupée ». Jérusalem a été proclamée « capitale éternelle » d'Israël en 1980 puis capitale de la Palestine en 1988, bien que l'autorité palestinienne n'y siège pas. Selon la communauté internationale, le statut de la ville doit faire l'objet de négociations entre Israéliens et Palestiniens.

Limites administratives

La municipalité israélienne administrait 38 km2 de la ville avant la Guerre des Six Jours. La municipalité jordanienne ne couvrait que les 6 km2 dont la Vieille ville. Le conseil des ministres israélien du  étend le territoire municipal à 71 km2 incluant des terres en bordure des villes d'Al-BirehRamallah et Bethléem. Après la loi de Jérusalem de 1980, un amendement du  fixe définitivement les limites de la municipalité39 dont la surface est en 2016 de 125 km21.

La question du statut de Jérusalem

Extension des limites municipales de Jérusalem.
Vue générale avec le dôme du Rocher sur l'esplanade des Mosquées (Haram al Sharif), ou mont du Temple.

Le statut de la ville, intégralement sous administration civile israélienne depuis la guerre des Six Jours, est contesté. La « ligne verte » séparait auparavant Jérusalem-Ouest (Israël) et Jérusalem-Est (territoire occupé par la Jordanie) depuis les accords d'armistice israélo-arabes de 1949. Ces accords indiquent explicitement que la ligne d'armistice ne préjuge pas des revendications territoriales ultérieures. En particulier l'accord israélo-jordanien stipule dans son article VI.9 : « Ces lignes de démarcation sont agréées par les parties sans préjudice d'accords ultérieurs ou d'accords frontaliers ultérieurs ou de revendication ultérieures des parties ». La tentative de confirmation de ces lignes d'armistice en frontières a échoué à la conférence de Lausanne de 1949 (-). Elle avait été convoquée par la commission de conciliation des Nations unies40. Finalement les accords d'armistice n'ont pas été enregistrés par les Nations unies qui ont néanmoins contribué à leur surveillance. Ils ont fait l'objet d'une garantie par les membres occidentaux du Conseil de sécurité des Nations unies (États-Unis, France, Royaume-Uni). C'est la déclaration tripartite du . Entre-temps, la Chambre des députés jordanienne et la Chambre des notables a voté le  l'annexion de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie.

La loi fondamentale israélienne du  déclare que « Jérusalem unifiée [est la] capitale éternelle et indivisible d’Israël »41La résolution 476 et la résolution 478 du Conseil de sécurité de l'ONU estiment que le vote du Parlement israélien constitue « une violation du droit international » et appelle les « États qui ont établi des missions diplomatiques à Jérusalem de retirer ces missions de la Ville sainte »41. Elles réaffirment que « l'acquisition de territoire par la force est inadmissible », qu'il doit être mis fin à l'occupation de Jérusalem et que « les dispositions législatives et administratives prises par Israël… n'ont aucune validité en droit et constituent une violation flagrante de la convention de Genève… ». Le Conseil de sécurité mentionne dans ses attendus la ville sainte de Jérusalem, en effet, la délimitation de la vieille ville est la seule internationalement établie.

Le , le roi Hussein déclare à la télévision que la Jordanie abandonne ses revendications de souveraineté sur la Cisjordanie et Jérusalem-Est à l'Organisation de libération de la Palestine42. Pour autant, cette déclaration n'a pas de valeur en droit international. Le  le Traité de paix israélo-jordanien est signé. Les frontières internationales entre Israël et la Jordanie sont fixées. Mais, le statut des territoires « …sous contrôle militaire israélien depuis 1967 », c'est-à-dire notamment Jérusalem-Est, est réservé43. Il est néanmoins précisé que « le rôle spécial » du royaume de Jordanie sur les lieux de pèlerinage musulmans de Jérusalem est reconnu. Une priorité sera accordé à ce rôle historique lors des négociations sur le futur statut permanent de la ville44, ceci conformément à la Déclaration de Washington du 45. En 2000, l'Autorité palestinienne vote une loi établissant Jérusalem capitale d'un futur État, cette loi est ratifiée en 2002. Pour les parties en présence, le statut de Jérusalem reste une question clé de la résolution du conflit israélo-palestinien. En décembre 2003, l'Initiative de Genève, plan de paix alternatif établi par les anciens partenaires des négociations de Taba, prévoit, dans le cadre d'un règlement global du conflit israélo-palestinien, le partage de la souveraineté sur Jérusalem qui serait la capitale des deux États, les quartiers arabes et l'esplanade des Mosquées étant sous souveraineté palestinienne.

La question de la légitimité de chacune des deux parties sur Jérusalem entraîne également des débats d'ordre archéologique. Les Israéliens ont entamé depuis 1967 des recherches pour tenter d'apporter des preuves du Temple de Jérusalem. Palestiniens et Israéliens s'accusent réciproquement de mener des travaux, les uns pour détruire des preuves archéologiques de cette existence, les autres pour fragiliser les fondations des mosquées de la vieille ville. D'après les experts israéliens, les fondations des mosquées ont été fragilisées par plusieurs tremblements de terre au cours des derniers siècles. La discussion sur l'utilisation des expressions mont du Temple/esplanade des Mosquées (Haram al Sharif)Note 8 est significative par rapport aux soucis des deux parties de gagner la bataille de la légitimité sur Jérusalem.

Position d'Israël

Après la déclaration d'indépendance de l'État d'Israël en 1948 et la guerre qui s'ensuivit, la ville se retrouve divisée entre une partie occidentale annexée par Israël et une partie orientale (comprenant toute la vieille ville) annexée par la Jordanie, séparées par un no man's land. En 1949, Jérusalem-Ouest est proclamée capitale d'Israël.

En 1967, lors de la guerre des Six JoursTsahal conquiert Jérusalem-Est et Israël déclare Jérusalem réunifiée, sa capitale éternelle et indivisible. Toutefois, en 1996, aucun État n'a reconnu cette annexion et aucun n'y a encore d'ambassade46,47 car le droit international a jugé nulle et non avenue cette modification du statut de la ville. Israël a confirmé la gestion de l'esplanade reste depuis lors sous la juridiction d'un organisme musulman, le Waqf.

En 1980, dans une des lois fondamentales d'Israël, la Knesset déclare Jérusalem capitale éternelle et indivisible : c'est la Loi de Jérusalem41. Les différents pouvoirs israéliens, législatif, exécutif, judiciaire et administratif, sont regroupés à Jérusalem.

En 2000 au sommet de Camp David IIEhud Barak propose de donner la souveraineté palestinienne sur certains quartiers de Jérusalem comme Abou Dis48 (où se situe l'université al-Qods) ainsi qu'une gestion autonome des quartiers palestiniens. L'échec de ce sommet met fin à ces négociations. En 2005, la question du statut et de l'éventuel partage de Jérusalem reste au cœur du futur processus de paix mais aucune tentative de négociations n'a plus été entamée sur ce point depuis le sommet de Taba.

Position de l'OLP et de l'autorité palestinienne

Dès le début du Mandat britannique et tout au long de leur combat nationaliste, les Palestiniens ont revendiqué le contrôle de l'ensemble de la Palestine, avec Jérusalem pour capitale mais sans pouvoir concrétiser ses revendications.

Lors de la proclamation d'un État palestinien par l'OLP en 1988, Jérusalem est choisie comme capitale49,50. L'OLP de Yasser Arafat s'est souvent positionnée dans le sens de ces revendications refusant d'avoir une autre capitale que Jérusalem. L'OLP possédait à Jérusalem un siège officieux, la « Maison d'Orient », dirigée par Fayçal Husseini ; en 2001, cette institution a été fermée de force. Jérusalem est par ailleurs la ville d'origine de réfugiés palestiniens qui souhaitent revenir y vivre. La question du statut final de la ville est ainsi intimement liée à la question des réfugiés palestiniens.

Position du Saint-Siège

Le Saint-Siège n'accepte pas l'annexion de Jérusalem par Israël. Il préconise « un statut spécial, internationalement garanti et déclare moralement et juridiquement inacceptable toute décision et action unilatérale qui modifie son caractère spécifique et son statut »51.

Position de l'ONU

La position de l'ONU concernant Jérusalem est liée à la Résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations unies (le plan de partage de la Palestine) ainsi qu'aux résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité qui en découlent.

Le Conseil de sécurité, dans ses résolutions 476 et 478, déclare que la loi israélienne établissant Jérusalem capitale éternelle et indivisible est nulle et non avenue, et constitue une violation du droit international. La résolution invite les États membres à retirer leur mission diplomatique de la ville.

Dans sa dixième session extraordinaire réunie en urgence le  après la décision du président américain Donald Trump de déplacer l'ambassade américaine à Jérusalem, l'Assemblée générale des Nations unies a demandé aux États de s'abstenir d'établir leur ambassade à Jérusalem et déclaré nulle et non avenue toute décision contraire. Malgré les pressions des États-Unis, la résolution a été largement adoptée par 128 voix pour, 9 voix contre et 35 abstentions52,53.

Première proposition de l'ONU

À l'expiration du mandat britannique, le plan de partage de la Palestine de  prévoyait que Jérusalem et Bethléem deviennent un Corpus Separatum sous contrôle international et indépendant de ce qui devait devenir un État arabe et un État juif41. Cette séparation devait ainsi garantir à tous les cultes le libre accès à tous les lieux saints en sécurité. Le Comité spécial sur la Palestine avait prévu qu'après un délai de dix ans de Corpus Separatum, le statut définitif de Jérusalem serait fixé par la population consultée par référendum.

Historique des résolutions

Les résolutions suivantes ont été adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Elles concernent Jérusalem de manière tacite (résolution 252) ou explicite pour toutes les résolutions ultérieures :

Positions internationales

  • Dans le passé, avant 1973, certains pays africains, y compris l'Éthiopie et la Côte d'Ivoire, avaient des ambassades à Jérusalem. En 1973, après la guerre du Kippour, de nombreux pays africains décident de rompre leurs relations diplomatiques avec Israël62.
  • Avant la résolution 478 votée en 1980, 13 pays avaient une ambassade à Jérusalem : la Bolivie, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, la République dominicaine, l'Équateur, le Salvador, le GuatemalaHaïti, les Pays-Bas, le Panama, l'Uruguay, le Venezuela. Suivant les termes de cette résolution, les 13 ambassades ont été déplacées à Tel Aviv. Les ambassades du Costa Rica et du Salvador ont de nouveau été déplacées à Jérusalem63 en 1984, jusqu'en 2006 où ces deux États décident de transférer de nouveau leurs ambassades à Tel Aviv64Des consulats étrangers, comme le consulat général de Grèce, le consulat français, ainsi que ceux du Royaume-Uni et des États-Unis, situés à Jérusalem, ont pour attribution les Territoires palestiniens occupés, dont Jérusalem-Est. Les ambassades de la Bolivie et du Paraguay sont quant à elles dans la banlieue de Jérusalem, à Mevasseret Tsion. Les Pays-Bas ont un bureau à Jérusalem qui traite presque exclusivement des affaires concernant les Israéliens[réf. nécessaire].
  • Votes à l'Assemblée générale de l'ONU le 21-12-2017.
    En vert: États condamnant la décision américaine ; en rouge: approuvant ; en bleu: s'abstenant ; en gris: absents ou non membres.
    Le Congrès des États-Unis a voté le 8 novembre 1995 le Jerusalem Embassy Act qui reconnaît Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël65, demande que la ville demeure indivise65 et prévoie des fonds pour y déplacer l'ambassade américaine avant le 31 mai 199966,67. Cependant le déménagement de l'ambassade a été reporté par la signature de dérogation tous les six mois, jusqu'au 6 décembre 2017, quand le président Donald Trump, revendiquant une nouvelle approche sur le conflit israélo-palestinien, officialise internationalement la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale, et donne des instructions pour y transférer l'ambassade68,69.
La décision de Donald Trump tranchait sur la politique de la Maison-Blanche d'Obama dont le porte-parole, par exemple, à l'occasion de l'éloge mortuaire de Shimon Peres, corrigeait l'expression “Jerusalem, Israel” en supprimant le mot “Israel”70. Sa décision a été condamnée par des alliés de Washington et par l'Assemblée générale des Nations Unies. Le roi saoudien a déclaré qu'elle risque de provoquer « la colère des Musulmans »71, trois jours après que son fils a proposé à Mahmoud Abbas de renoncer à Jérusalem-Est comme capitale72.
Les États-Unis inaugurent officiellement leur ambassade à Jérusalem le 73, suivis par le Guatemala le 74 et le Paraguay le 75. Toutefois, le Paraguay annule cette orientation trois mois plus tard sur décision de son nouveau président, Mario Abdo76.
  • Le Royaume-Uni considère que le statut de Jérusalem doit être défini par des négociations entre les parties israélienne et palestinienne. Ce pays reconnaît le contrôle de fait d'Israël sur la partie occidentale de la ville mais considère Jérusalem-Est comme territoire occupé et ne reconnaît aucune souveraineté sur la ville[réf. nécessaire].
  • Dans une déclaration au Figaro publiée le , le ministre français des Affaires étrangères d'alors, Bernard Kouchner, déclare : « Pour nous, Jérusalem doit être, à la fois la capitale de l'État d'Israël et du futur État palestinien »77.
  • Le , l’Union européenne appelle Israël à partager Jérusalem comme capitale conjointe de deux États hébreu et palestinien. Les Vingt-Sept assurent qu’ils « ne reconnaîtront aucun changement autre que négocié » au statut d’avant 196778.
  • Le , l'Australie décide de reconnaître Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël, mais sans procéder au transfert de son ambassade installée à Tel-Aviv. Le premier ministre Scott Morrison conditionne le transfert de l’ambassade à la conclusion d’un improbable accord de paix et annonce projeter de n'ouvrir à Jérusalem qu'un bureau chargé de la défense et du commerce76.

Đến vào đúng ngày sabbat




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