Barcelone : garantir la tranquilité des habitants
32 millions de visiteurs par an. Depuis 2015, accès limité au marché de la Boqueria les vendredis et samedis : pas de groupes de plus de 14 personnes jusqu’à 15 heures. Interdiction de construire des hôtels en centre-ville et contrôle accru des AirBnb. Objectif : réduire la capacité d’accueil de 20 % dans certains quartiers.
Prisma by Dukas/UIG via Getty Images.
Ile de Pâques : limiter les déchets de l'île
110 000 visiteurs par an. Depuis août 2018, séjours limités à 30 jours (contre 90 auparavant) pour tous les visiteurs. Obligation d’avoir une réservation à l’hôtel ou chez l’habitant et de présenter des billets d’avion A/R. Discussion en cours sur de futurs quotas de touristes et de Chiliens souhaitant s’installer sur l’île.
Iles Galápagos : sauvegarder la biodiversité
220 000 visiteurs par an. Taxe d’entrée à acquitter de 100 dollars par touriste étranger pour le parc national des Galápagos(Equateur), qui gère 97 % du territoire. Obligation d’emprunter un bateau accrédité et d’être accompagné d’un guide assermenté sur les 180 sites marins ou terrestres du parc. Soumission à des quotas journaliers de visiteurs pour chaque site.
Antarctique : protéger le milieu naturel
40 000 visiteurs par an. Excursions terrestres limitées à 100 personnes simultanément par site, pendant trois heures maximum. Depuis 2011, interdiction d’utiliser le fioul lourd comme carburant pour les bateaux naviguant au large de l’Antarctique, ce qui exclut de fait les gros navires.
The Wave : préserver ce joyau entre Utah et Arizona
7 300 visiteurs par an. Mise en place d’un tirage au sort pour limiter le nombre de visiteurs à vingt par jour sur cette vague de grès ocre très fragile situé dans les Vermilion Cliffs, aux Etats-Unis. Le ticket de loterie coûte 10 dollars et n’est pas remboursable. En 2017, 160 000 personnes ont tenté leur chance.
Mont-Blanc : lutter contre les incivilités et les accidents
20 000 alpinistes par an. A partir de l’été 2019, permis obligatoire pour effectuer l’ascension de la montagne par la "voie royale", conditionné par l’obtention d’une place en refuge (214 maximum par jour).
Venise : enrayer la fuite des habitants et éviter la destruction de la lagune et du patrimoine
30 millions de visiteurs par an. A partir de 2019, obligation pour les gros navires de croisière d’accoster dans la zone industrielle de Marghera, loin du cœur de la Sérénissime. En 2019, Venise s'apprête à imposer une taxe aux touristes pour entrer dans la ville. Depuis 2017, interdiction de construire des hôtels dans le centre-ville. Installation de portiques, en 2018, pour contrôler le flux de touristes sur les axes les plus fréquentés.
Santorin, en Grèce : limiter l’afflux des bateaux de croisière
2 millions de visiteurs par an. Depuis 2017, diminution des quotas touchant les croisiéristes : de 12 000 à 8 000 par jour. Les autorités grecques distinguent en effet les "bons" touristes, qui dorment à l’hôtel et mangent au restaurant, et les "mauvais", qui débarquent des paquebots, prennent quelques photos puis repartent sans dépenser.
Boracay, aux Philippines : maintenir la propreté de l'île
1 725 000 visiteurs par an. Fermeture de cette île des Philippines aux touristes durant six mois, d’avril à octobre 2018, afin de nettoyer la plage des déchets accumulés et des constructions sauvages. Instauration en 2018 d’un quota limitant le nombre de touristes à 19 200 simultanément. Interdiction de fumer et de boire sur les plages, ainsi que de pratiquer des sports nautiques autres que la natation.
Sources : Association internationale des voyagistes antarctiques (Iaato) ; Bureau of Land Management (BLM) ; Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) ; Organisation mondiale du tourisme (OMT) ; Organisation maritime internationale (OMI).
Touristes bienvenus, mais pas trop, un "Monde en cartes" de Jules Prévost (texte) et Hugues Piolet (carte) paru dans le magazine GEO de janvier 2019 (n°479, Le Cap-Vert).