Vùng Biển chết nơi thấp nhất trên quả địa cầu ( -429m so với mặt biển )
La mer Morte est le point le plus bas de la surface du globe avec une altitude de −429 mètres7 sous le niveau de la mer en 2015
Elle se situe au Proche-Orient partagé entre Israël, la Jordanie et la Palestine.
Từ Hotel nhìn xuống biển chết (Death sea)
de l'hôtel on marche 5 min pour aller à la Mer Morte
ATuấn flottait comme une feuille grâce à l'eau qui est très salée
moi aussi (15min au maximum)
l'eau salée est dans la piscine
Bình minh, nhìn xuống Biển chết
Parc Ein Gedi (phần dưới)
Mer Morte
Mer Morte
Image satellite de la mer Morte en 1992.
Administration
Pays Israël
Jordanie
Palestine
District d’Israël
Subdivisions de la Jordanie
Gouvernorats de l’Autorité palestinienne Sud
Karak, Madaba, Balqa
Bethléem, Jéricho, Jérusalem
Géographie
Coordonnées 31° 30′ nord, 35° 30′ est
Type Lac endoréique
Origine Naturel
Superficie 810 km2
Longueur 67 km
Largeur 18 km
Périmètre 135 km
Altitude −432 m
Profondeur
· Maximale
· Moyenne
360 m
181 m1
Volume 147 km3
Hydrographie
Bassin versant 41 650 km2
Alimentation Jourdain et plusieurs oueds
Tributaires Nahal Mishmar (en), Arabah, Arnon (Jordanie), Q1138503, Tze'elim Stream (en), Wadi Og (en), Q2538747, Wadi Murabba'at (en), Nahal Hever et Ashalim (d)
Émissaire(s) aucun
Îles
Nombre d’îles aucune
Divers
Peuplement piscicole aucun
Commentaire Salinité d’environ 275 g/L
Géolocalisation sur la carte : Israël
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La mer Morte (arabe : البحر الميت al-Baḥr al-Mayyit ou arabe : بحر لوط Bahr-Lût « mer de Loth »2, hébreu : יָם הַמֶּלַח, Yām HaMélaḥ, « mer de Sel ») est un lac salé du Proche-Orient partagé entre Israël, la Jordanie et la Palestine. D’une surface approximative de 810 km2, il est alimenté par le Jourdain. Alors que la salinité moyenne de l’eau de mer oscille entre 2 et 4 %, celle de la mer Morte est d’approximativement 27,5 % (soit 275 grammes par litre). Aucun poisson ni aucune algue macroscopique ne peuvent subsister dans de telles conditions, ce qui lui vaut le nom de « mer morte ». Néanmoins des organismes microscopiques (plancton, bactéries halophiles et halobacteria, etc.) s'y développent normalement. De plus, en 2011, des sources d'eau douce ont été découvertes au fond de la mer Morte qui permettent le développement d'autres micro-organismes non-halophiles3.
La mer Morte a perdu le tiers de sa superficie depuis les années 1970 et se trouve désormais menacée de disparition6.
Mer Morte | ||
Image satellite de la mer Morte en 1992. | ||
Administration | ||
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Pays | Israël Jordanie Palestine | |
District d’Israël Subdivisions de la Jordanie Gouvernorats de l’Autorité palestinienne | Sud Karak, Madaba, Balqa Bethléem, Jéricho, Jérusalem | |
Géographie | ||
Coordonnées | 31° 30′ nord, 35° 30′ est | |
Type | Lac endoréique | |
Origine | Naturel | |
Superficie | 810 km2 | |
Longueur | 67 km | |
Largeur | 18 km | |
Périmètre | 135 km | |
Altitude | −432 m | |
Profondeur · Maximale · Moyenne | 360 m 181 m1 | |
Volume | 147 km3 | |
Hydrographie | ||
Bassin versant | 41 650 km2 | |
Alimentation | Jourdain et plusieurs oueds | |
Tributaires | Nahal Mishmar (en), Arabah, Arnon (Jordanie), Q1138503, Tze'elim Stream (en), Wadi Og (en), Q2538747, Wadi Murabba'at (en), Nahal Hever et Ashalim (d) | |
Émissaire(s) | aucun | |
Îles | ||
Nombre d’îles | aucune | |
Divers | ||
Peuplement piscicole | aucun | |
Commentaire | Salinité d’environ 275 g/L | |
Géolocalisation sur la carte : Israël
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La mer Morte (arabe : البحر الميت al-Baḥr al-Mayyit ou arabe : بحر لوط Bahr-Lût « mer de Loth »2, hébreu : יָם הַמֶּלַח, Yām HaMélaḥ, « mer de Sel ») est un lac salé du Proche-Orient partagé entre Israël, la Jordanie et la Palestine. D’une surface approximative de 810 km2, il est alimenté par le Jourdain. Alors que la salinité moyenne de l’eau de mer oscille entre 2 et 4 %, celle de la mer Morte est d’approximativement 27,5 % (soit 275 grammes par litre). Aucun poisson ni aucune algue macroscopique ne peuvent subsister dans de telles conditions, ce qui lui vaut le nom de « mer morte ». Néanmoins des organismes microscopiques (plancton, bactéries halophiles et halobacteria, etc.) s'y développent normalement. De plus, en 2011, des sources d'eau douce ont été découvertes au fond de la mer Morte qui permettent le développement d'autres micro-organismes non-halophiles3.
La mer Morte a perdu le tiers de sa superficie depuis les années 1970 et se trouve désormais menacée de disparition6.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
L’eau de la mer Morte est une solution de sels dont la concentration diffère grandement de la salinité normale d’un océan. Le chlorure de magnésium et le chlorure de sodium sont les principaux composants de cette solution. Riches en minéraux, les eaux de la mer Morte sont réputées pour soigner le psoriasis (guérissable grâce au sel et minéraux de l'eau et au soleil particulièrement chaud dans cette région) et les rhumatismes.
La masse volumique de l’eau de la mer Morte, de 1 240 kg/m3, est telle qu’un être humain peut y flotter plus facilement qu'ailleurs.
La mer Morte est le point le plus bas de la surface du globe avec une altitude de −429 mètres7 sous le niveau de la mer en 2015 (chiffre fluctuant au cours du temps puisque son niveau baisse continuellement), mais d’autres endroits de la vallée du grand rift pourraient un jour la supplanter. Le niveau de l'eau dans la mer Morte descend de 1,45 mètre par an en moyenne8. Ces cinquante dernières années, elle a ainsi perdu 28% de sa profondeur et le tiers de sa superficie.
L’eau de la mer Morte est une solution de sels dont la concentration diffère grandement de la salinité normale d’un océan. Le chlorure de magnésium et le chlorure de sodium sont les principaux composants de cette solution. Riches en minéraux, les eaux de la mer Morte sont réputées pour soigner le psoriasis (guérissable grâce au sel et minéraux de l'eau et au soleil particulièrement chaud dans cette région) et les rhumatismes.
La masse volumique de l’eau de la mer Morte, de 1 240 kg/m3, est telle qu’un être humain peut y flotter plus facilement qu'ailleurs.
La mer Morte est le point le plus bas de la surface du globe avec une altitude de −429 mètres7 sous le niveau de la mer en 2015 (chiffre fluctuant au cours du temps puisque son niveau baisse continuellement), mais d’autres endroits de la vallée du grand rift pourraient un jour la supplanter. Le niveau de l'eau dans la mer Morte descend de 1,45 mètre par an en moyenne8. Ces cinquante dernières années, elle a ainsi perdu 28% de sa profondeur et le tiers de sa superficie.
Écologie de la mer morte et de ses sédiments[modifier | modifier le code]
Durant les derniers 200 000 ans, la salinité de cette mer a varié (atteignant parfois celle d'aujourd'hui qui a des causes anthropiques)9. Avec l’hyper-salinisation, la vie s'y est raréfiée mais pas éteinte. Malgré une teneur de 275 grammes de sel par litre (contre 20 à 40 gr dans l'Océan mondial) quelques microbes extrêmophiles et très halophiles y survivent (bactéries et archées)9 ainsi que microchampignons halophiles10. Depuis près d'un demi-siècle, l'écologie microbienne de la mer morte, et sa biogéochimie11 fait l'objet d'études12. Dans la partie anoxique du sédiment, des archées méthanotrophes consomment le méthane du sédiment13.
Phytoplancton ? Lors des treize premières années d'études microbiologiques quantitatives conduites en mer Morte (de 1980 à 1993) les chercheurs ont d'abord observé en 1980 une pullulation d'algue unicellulaire verte Dunaliella parva (atteignant à 8 800 cellules/ml) ainsi que d'archéobactéries rouges (2 × 107 cellules/ml)14. Cette explosion de vie a fait suite à un épisode de pluies diluviennes qui ont rendu l'eau moins salée en surface14. Ce bloom planctonique a disparu fin 1982 quand l'eau douce était évaporée et/ou mélangée à la colonne d'eau. De 1983 à 1991, le lac a été holomictique ; aucune Dunaliella n’a alors été observée, et les bactéries viables étaient rares14. Puis l'hiver 1991-1992 de fortes pluies ont créé une nouvelle couche moins salée en surface (5 premiers mètres dilués à 70 % de leur salinité antérieure) ; là Dunaliella s'est à nouveau développée (avec un maximum de 3 × 104 cellules/ml observé début de mai, chutant ensuite rapidement, à moins de 40 cellules/ml en fin juillet). Un bloom d'archéobactéries rouges a aussi été observé (3 × 107 cellules/ml)) a encore une fois donné une coloration rouge au lac14.
Et grâce à la plateforme de forage de l'équipe internationale de chercheurs en Mer Morte, et à son programme de forage profond15, le sédiment de la mer morte commence à être mieux connu16, et on a montré que des micro-organismes du lac vivent aussi dans toute la colonne sédimentaire17, bien que le milieu soit hyper-salé, dense, sans lumière et anaérobie.
Des archées du genre Halobacteria avaient déjà été repérées dans les sédiments et en 2019 - sous une épaisseur de 400 m de profondeur de sédiments marins - une équipe de l'Université de Genève a découvert des bactéries9. Un indice de présence de bactéries avait été la découverte dans les carottes de sédiments de cires d’esters isopréniques (molécules que les archées ne savent pas produire, mais que des bactéries peuvent synthétiser à partir de fragments d’archées selon Daniel Ariztegui. On pouvait donc supposer que des bactéries se nourrissent d'archées ou de leur cadavre, la nécrophilie étant plus probable que la prédation, car moins exigeant en termes de consommation énergétique9. Comme d'autres extrêmophiles, ces bactéries semblent pouvoir fortement réduire leur métabolisme pour ne se diviser que tous les 100 000 ans environ9. Si la salinité continue à augmenter, au-delà d'un certain seuil l'adaptation devient a priori impossible, même en présence de carbone nutritif. « Ce seuil "d’inadaptation" est aujourd’hui inconnu »9.
À partir de la fin des années 198018, on découvre trois espèces de microchampignons filamenteux vivant dans la mer Morte, dont une espèce nouvelle d'Ascomycota (la description de champignons vivant dans un milieu aussi salé était une première mondiale).
Des spores et du mycélium d'Aspergillus versicolor et de Chaetomium globosum survivent jusqu'à 8 semaines à la salinité de la Mer Morte10. Quatre isolats trouvés en mer Morte (isolats de Aspergillus versicolor, Eurotium herbariorum, Gymnascella marismortui et Chaetomium globosum) ont survécu 12 semaines dans de l'eau de la Mer Morte et tous leurs mycéliums survivaient dans de l'eau de la mer Morte diluée à 50% et 10%10. Les souches prélevées en Mer Morte résistent mieux au sel que celles isolées dans des eaux moins salées. Les spores venant d'isolats provenant des rives émergées de la Mer Morte étaient généralement moins tolérants au sel que ceux des mêmes espèces trouvées dans la colonne d'eau. Il existe donc en Mer Morte des champignons halo-tolérants et/ou halophiles adaptés au sel10.
Virus ? Puisque des microbes y vivent (et une algue après les fortes pluies), il était permis de penser que des virus y sont présents. En octobre 1994, le microscope électronique a effectivement révélé dans la Mer Morte « un grand nombre de particules ressemblant à des virus » (on a décompté de 0,9 jusqu'à à 7,3 × 107 par millilitre d'eau de la Mer Morte lors du déclin d'une prolifération d'archées halophiles). Ces particules pseudo-virales étaient beaucoup plus nombreuses que les bactéries (en moyenne 4,4 fois plus, et parfois jusque près de 10 fois). Plusieurs formes fréquentes chez les virus ont été observées (forme de fuseau le plus souvent, devant des formes de phages polyédraux et à queue. Des particules minuscules en forme d'étoile, de la taille d'un virus ont aussi été observées, d'origine inconnue, de même que des restes d'algues. Le taux de particules de type viral varie beaucoup selon les époques, laissant penser que comme dans l'océan mondial, les virus jouent ici un rôle majeur dans le contrôle des pullulations d'algues ou de bactéries, dans un environnement où le zooplancton prédateur du phytoplancton est totalement absent19.
Durant les derniers 200 000 ans, la salinité de cette mer a varié (atteignant parfois celle d'aujourd'hui qui a des causes anthropiques)9. Avec l’hyper-salinisation, la vie s'y est raréfiée mais pas éteinte. Malgré une teneur de 275 grammes de sel par litre (contre 20 à 40 gr dans l'Océan mondial) quelques microbes extrêmophiles et très halophiles y survivent (bactéries et archées)9 ainsi que microchampignons halophiles10. Depuis près d'un demi-siècle, l'écologie microbienne de la mer morte, et sa biogéochimie11 fait l'objet d'études12. Dans la partie anoxique du sédiment, des archées méthanotrophes consomment le méthane du sédiment13.
Phytoplancton ? Lors des treize premières années d'études microbiologiques quantitatives conduites en mer Morte (de 1980 à 1993) les chercheurs ont d'abord observé en 1980 une pullulation d'algue unicellulaire verte Dunaliella parva (atteignant à 8 800 cellules/ml) ainsi que d'archéobactéries rouges (2 × 107 cellules/ml)14. Cette explosion de vie a fait suite à un épisode de pluies diluviennes qui ont rendu l'eau moins salée en surface14. Ce bloom planctonique a disparu fin 1982 quand l'eau douce était évaporée et/ou mélangée à la colonne d'eau. De 1983 à 1991, le lac a été holomictique ; aucune Dunaliella n’a alors été observée, et les bactéries viables étaient rares14. Puis l'hiver 1991-1992 de fortes pluies ont créé une nouvelle couche moins salée en surface (5 premiers mètres dilués à 70 % de leur salinité antérieure) ; là Dunaliella s'est à nouveau développée (avec un maximum de 3 × 104 cellules/ml observé début de mai, chutant ensuite rapidement, à moins de 40 cellules/ml en fin juillet). Un bloom d'archéobactéries rouges a aussi été observé (3 × 107 cellules/ml)) a encore une fois donné une coloration rouge au lac14.
Et grâce à la plateforme de forage de l'équipe internationale de chercheurs en Mer Morte, et à son programme de forage profond15, le sédiment de la mer morte commence à être mieux connu16, et on a montré que des micro-organismes du lac vivent aussi dans toute la colonne sédimentaire17, bien que le milieu soit hyper-salé, dense, sans lumière et anaérobie.
Des archées du genre Halobacteria avaient déjà été repérées dans les sédiments et en 2019 - sous une épaisseur de 400 m de profondeur de sédiments marins - une équipe de l'Université de Genève a découvert des bactéries9. Un indice de présence de bactéries avait été la découverte dans les carottes de sédiments de cires d’esters isopréniques (molécules que les archées ne savent pas produire, mais que des bactéries peuvent synthétiser à partir de fragments d’archées selon Daniel Ariztegui. On pouvait donc supposer que des bactéries se nourrissent d'archées ou de leur cadavre, la nécrophilie étant plus probable que la prédation, car moins exigeant en termes de consommation énergétique9. Comme d'autres extrêmophiles, ces bactéries semblent pouvoir fortement réduire leur métabolisme pour ne se diviser que tous les 100 000 ans environ9. Si la salinité continue à augmenter, au-delà d'un certain seuil l'adaptation devient a priori impossible, même en présence de carbone nutritif. « Ce seuil "d’inadaptation" est aujourd’hui inconnu »9.
Des archées du genre Halobacteria avaient déjà été repérées dans les sédiments et en 2019 - sous une épaisseur de 400 m de profondeur de sédiments marins - une équipe de l'Université de Genève a découvert des bactéries9. Un indice de présence de bactéries avait été la découverte dans les carottes de sédiments de cires d’esters isopréniques (molécules que les archées ne savent pas produire, mais que des bactéries peuvent synthétiser à partir de fragments d’archées selon Daniel Ariztegui. On pouvait donc supposer que des bactéries se nourrissent d'archées ou de leur cadavre, la nécrophilie étant plus probable que la prédation, car moins exigeant en termes de consommation énergétique9. Comme d'autres extrêmophiles, ces bactéries semblent pouvoir fortement réduire leur métabolisme pour ne se diviser que tous les 100 000 ans environ9. Si la salinité continue à augmenter, au-delà d'un certain seuil l'adaptation devient a priori impossible, même en présence de carbone nutritif. « Ce seuil "d’inadaptation" est aujourd’hui inconnu »9.
À partir de la fin des années 198018, on découvre trois espèces de microchampignons filamenteux vivant dans la mer Morte, dont une espèce nouvelle d'Ascomycota (la description de champignons vivant dans un milieu aussi salé était une première mondiale).
Des spores et du mycélium d'Aspergillus versicolor et de Chaetomium globosum survivent jusqu'à 8 semaines à la salinité de la Mer Morte10. Quatre isolats trouvés en mer Morte (isolats de Aspergillus versicolor, Eurotium herbariorum, Gymnascella marismortui et Chaetomium globosum) ont survécu 12 semaines dans de l'eau de la Mer Morte et tous leurs mycéliums survivaient dans de l'eau de la mer Morte diluée à 50% et 10%10. Les souches prélevées en Mer Morte résistent mieux au sel que celles isolées dans des eaux moins salées. Les spores venant d'isolats provenant des rives émergées de la Mer Morte étaient généralement moins tolérants au sel que ceux des mêmes espèces trouvées dans la colonne d'eau. Il existe donc en Mer Morte des champignons halo-tolérants et/ou halophiles adaptés au sel10.
Des spores et du mycélium d'Aspergillus versicolor et de Chaetomium globosum survivent jusqu'à 8 semaines à la salinité de la Mer Morte10. Quatre isolats trouvés en mer Morte (isolats de Aspergillus versicolor, Eurotium herbariorum, Gymnascella marismortui et Chaetomium globosum) ont survécu 12 semaines dans de l'eau de la Mer Morte et tous leurs mycéliums survivaient dans de l'eau de la mer Morte diluée à 50% et 10%10. Les souches prélevées en Mer Morte résistent mieux au sel que celles isolées dans des eaux moins salées. Les spores venant d'isolats provenant des rives émergées de la Mer Morte étaient généralement moins tolérants au sel que ceux des mêmes espèces trouvées dans la colonne d'eau. Il existe donc en Mer Morte des champignons halo-tolérants et/ou halophiles adaptés au sel10.
Virus ? Puisque des microbes y vivent (et une algue après les fortes pluies), il était permis de penser que des virus y sont présents. En octobre 1994, le microscope électronique a effectivement révélé dans la Mer Morte « un grand nombre de particules ressemblant à des virus » (on a décompté de 0,9 jusqu'à à 7,3 × 107 par millilitre d'eau de la Mer Morte lors du déclin d'une prolifération d'archées halophiles). Ces particules pseudo-virales étaient beaucoup plus nombreuses que les bactéries (en moyenne 4,4 fois plus, et parfois jusque près de 10 fois). Plusieurs formes fréquentes chez les virus ont été observées (forme de fuseau le plus souvent, devant des formes de phages polyédraux et à queue. Des particules minuscules en forme d'étoile, de la taille d'un virus ont aussi été observées, d'origine inconnue, de même que des restes d'algues. Le taux de particules de type viral varie beaucoup selon les époques, laissant penser que comme dans l'océan mondial, les virus jouent ici un rôle majeur dans le contrôle des pullulations d'algues ou de bactéries, dans un environnement où le zooplancton prédateur du phytoplancton est totalement absent19.
Histoire[modifier | modifier le code]
La mer Morte s'est déjà complètement asséchée il y a environ 120 000 ans (une période interglaciaire chaude et sèche qui a suivi la glaciation de Riss, troisième glaciation de l'ère quaternaire). De petits cailloux arrondis tels que ceux présents le long de ses rives, ont été trouvés lors d'un forage à 235 m de profondeur au centre de cette mer. Immédiatement sous ces petits galets, se trouve une couche de sel de 45 mètres d'épaisseur. L'association galets ronds et couche de sel permet de conclure à cet assèchement total, et de rendre plus probable un prochain assèchement de la mer Morte dont le niveau baisse de 70 cm par an depuis que le Jourdain est largement détourné pour l'irrigation20.
La baisse de la pluviométrie, amorcée il y a 40 000 ans environ, a entraîné, en raison d’une très forte évaporation, une régression du lac et une augmentation constante de sa salinité.
La carte de Madaba qui date du vie siècle montre une mer Morte sans langue de terre, sur laquelle voguent deux bateaux, tous détails qui pourraient montrer des conditions moins difficiles21.
Comme la mer d'Aral et le lac Tchad, la mer Morte a perdu, ces cinquante dernières années, le tiers de sa superficie. Le dessèchement est tel qu’une large bande de terre craquelée la scinde désormais en deux bassins distincts. La cause essentielle en est l’assèchement du Jourdain, l'une de ses sources d’eau douce avec les bassins versant du désert de Judée et de son vis-à-vis Jordanien. Une autre cause majeure est l’évaporation de volumes importants d’eau par les usines de production de sel de la mer Morte. Elles seraient responsables de l’évaporation de 300 millions de mètres cubes d’eau par an[réf. nécessaire].
La réduction de la superficie de la mer Morte se poursuit jour après jour, et crée à terme un risque écologique, économique et géostratégique dans la région.
La mer Morte s'est déjà complètement asséchée il y a environ 120 000 ans (une période interglaciaire chaude et sèche qui a suivi la glaciation de Riss, troisième glaciation de l'ère quaternaire). De petits cailloux arrondis tels que ceux présents le long de ses rives, ont été trouvés lors d'un forage à 235 m de profondeur au centre de cette mer. Immédiatement sous ces petits galets, se trouve une couche de sel de 45 mètres d'épaisseur. L'association galets ronds et couche de sel permet de conclure à cet assèchement total, et de rendre plus probable un prochain assèchement de la mer Morte dont le niveau baisse de 70 cm par an depuis que le Jourdain est largement détourné pour l'irrigation20.
La baisse de la pluviométrie, amorcée il y a 40 000 ans environ, a entraîné, en raison d’une très forte évaporation, une régression du lac et une augmentation constante de sa salinité.
La carte de Madaba qui date du vie siècle montre une mer Morte sans langue de terre, sur laquelle voguent deux bateaux, tous détails qui pourraient montrer des conditions moins difficiles21.
Comme la mer d'Aral et le lac Tchad, la mer Morte a perdu, ces cinquante dernières années, le tiers de sa superficie. Le dessèchement est tel qu’une large bande de terre craquelée la scinde désormais en deux bassins distincts. La cause essentielle en est l’assèchement du Jourdain, l'une de ses sources d’eau douce avec les bassins versant du désert de Judée et de son vis-à-vis Jordanien. Une autre cause majeure est l’évaporation de volumes importants d’eau par les usines de production de sel de la mer Morte. Elles seraient responsables de l’évaporation de 300 millions de mètres cubes d’eau par an[réf. nécessaire].
La réduction de la superficie de la mer Morte se poursuit jour après jour, et crée à terme un risque écologique, économique et géostratégique dans la région.
Projets de réhabilitation[modifier | modifier le code]
Une des solutions envisagées à l'assèchement de la mer Morte consisterait à construire un pipe-line22 ou creuser le canal de la mer Morte (surnommé « Canal de la paix » ou dit RSDSC pour Red Sea–Dead Sea Canal), un canal depuis la mer Rouge, sur une longueur de 180 kilomètres.
La différence de niveau permettrait un usage hydroélectrique (projet déjà proposé au début du xxe siècle, présenté par Édouard Imbeaux en 1925 à l'académie des sciences23,24), potentiellement associé à une centrale de dessalement.
Fin 2006, la Banque mondiale et l'Agence Française de développement se sont associées pour assister Israël, la Jordanie et les Territoires Autonomes Palestiniens dans la réalisation d'une étude de faisabilité d’un transfert de la Mer Rouge vers la Mer Morte25.
Cette solution avait déjà été envisagée en 1902 par Theodor Herzl, mais à partir de la mer Méditerranée, plus proche quoique séparée par des dénivelés plus importants. Il avait été prévu plusieurs projets dont l’un consistait en un canal souterrain22. Les premiers mètres furent inaugurés par Menahem Begin, mais le creusement fut suspendu puis l’idée abandonnée en 1985.
À la suite des accords d'Oslo en 1993, le projet est remis au goût du jour en impliquant l’Autorité palestinienne et la Jordanie. Le principe proposé est de pomper l’eau de la mer Rouge jusque dans les montagnes proches du golfe d'Aqaba (soit 600 mètres au-dessus du niveau de la mer Morte), puis, un canal de 184 kilomètres serait creusé en territoire jordanien, dont 134 kilomètres couverts, pour amener l’eau. Plusieurs organisations environnementales émettent de sérieux doutes quant à cette solution, craignant même des impacts négatifs sur l’écosystème[réf. nécessaire].
Le 9 décembre 2013, un accord est signé entre Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne pour « sauver » la mer Morte. Il s'agit de construire une canalisation depuis la mer Rouge ainsi qu'une usine de dessalement afin de perfuser l'étendue d'eau en partie asséchée. D'un coût compris entre 250 et 400 millions de dollars, le canal pourra commencer à être creusé lorsque les pays signataires auront sollicité des donateurs et la Banque mondiale26.
Une des solutions envisagées à l'assèchement de la mer Morte consisterait à construire un pipe-line22 ou creuser le canal de la mer Morte (surnommé « Canal de la paix » ou dit RSDSC pour Red Sea–Dead Sea Canal), un canal depuis la mer Rouge, sur une longueur de 180 kilomètres.
La différence de niveau permettrait un usage hydroélectrique (projet déjà proposé au début du xxe siècle, présenté par Édouard Imbeaux en 1925 à l'académie des sciences23,24), potentiellement associé à une centrale de dessalement.
Fin 2006, la Banque mondiale et l'Agence Française de développement se sont associées pour assister Israël, la Jordanie et les Territoires Autonomes Palestiniens dans la réalisation d'une étude de faisabilité d’un transfert de la Mer Rouge vers la Mer Morte25.
Cette solution avait déjà été envisagée en 1902 par Theodor Herzl, mais à partir de la mer Méditerranée, plus proche quoique séparée par des dénivelés plus importants. Il avait été prévu plusieurs projets dont l’un consistait en un canal souterrain22. Les premiers mètres furent inaugurés par Menahem Begin, mais le creusement fut suspendu puis l’idée abandonnée en 1985.
À la suite des accords d'Oslo en 1993, le projet est remis au goût du jour en impliquant l’Autorité palestinienne et la Jordanie. Le principe proposé est de pomper l’eau de la mer Rouge jusque dans les montagnes proches du golfe d'Aqaba (soit 600 mètres au-dessus du niveau de la mer Morte), puis, un canal de 184 kilomètres serait creusé en territoire jordanien, dont 134 kilomètres couverts, pour amener l’eau. Plusieurs organisations environnementales émettent de sérieux doutes quant à cette solution, craignant même des impacts négatifs sur l’écosystème[réf. nécessaire].
Le 9 décembre 2013, un accord est signé entre Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne pour « sauver » la mer Morte. Il s'agit de construire une canalisation depuis la mer Rouge ainsi qu'une usine de dessalement afin de perfuser l'étendue d'eau en partie asséchée. D'un coût compris entre 250 et 400 millions de dollars, le canal pourra commencer à être creusé lorsque les pays signataires auront sollicité des donateurs et la Banque mondiale26.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Documentaire[modifier | modifier le code]
Que vive la mer Morte27,28, de German Gutierrez. Ce documentaire réalisé en 2012 relate les conflits autour de la mer Morte, qui oppose la Jordanie, Israël et la Palestine, ainsi que des intérêts économiques d'entreprises privées, et les conséquences de cette situation sur la réduction de la surface de la mer Morte.
Que vive la mer Morte27,28, de German Gutierrez. Ce documentaire réalisé en 2012 relate les conflits autour de la mer Morte, qui oppose la Jordanie, Israël et la Palestine, ainsi que des intérêts économiques d'entreprises privées, et les conséquences de cette situation sur la réduction de la surface de la mer Morte.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Avrahamov, N., Antler, G., Yechieli, Y., Gavrieli, I., Joye, S. B., Saxton, M., ... & Sivan, O. (2014). [Avrahamov, N., Antler, G., Yechieli, Y., Gavrieli, I., Joye, S. B., Saxton, M, ... & Sivan O (2014) Anaerobic oxidation of methane by sulfate in hypersaline groundwater of the Dead Sea aquifer]. Geobiology, 12(6), 511-528. Anaerobic oxidation of methane by sulfate in hypersaline groundwater of the Dead Sea aquifer. Geobiology, 12(6), 511-528.
- Enzel. Y., Agnon A. and Stein M. (2006) New Frontiers in Dead Sea Paleoenvironmental Research, GSA Spec. paper 401: Boulder, CO (The Geological Society of America).
- Migowski, C., Agnon, A., Bookman, R., Negendank, J.F.W., and Stein, M., (2004) Recurrence pattern of Holocene earthquakes along the Dead Sea transform revealed by varve-counting and radiocarbon dating of lacustrine sediments. Earth Planet. Sci. Lett., 222:301–314.
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Notes et références[modifier | modifier le code]
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- Documentaire, Que vive la mer Morte [archive], sur film-documentaire.fr.
- Vidéo [archive], sur dailymotion.com<<<
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Ein Gedi National Park
La chute d'Ein Geidi
Ein Gedi est fait plusieurs fois référence à cette oasis dans la Bible. C'est là que se cacha le Roi David lorsqu'il était poursuivi par Saül. Ein Gedi est aussi mentionné dans le livre d'Ezéchiel (47:10), dans le Cantique des cantiques (1:14) et dans le second livre des Chroniques (20:2).
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Ein Gedi National Park
La chute d'Ein Geidi
Ein Gedi est fait plusieurs fois référence à cette oasis dans la Bible. C'est là que se cacha le Roi David lorsqu'il était poursuivi par Saül. Ein Gedi est aussi mentionné dans le livre d'Ezéchiel (47:10), dans le Cantique des cantiques (1:14) et dans le second livre des Chroniques (20:2).
Ein Gedi
Pour l’article homonyme, voir Ein Gedi (kibboutz) pour le kibboutz.
Ein Gedi
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Statut |
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Site web |
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Ein Gedi est une oasis et une ancienne ville au bord de la rive occidentale de la mer Morte à la limite du désert de Judée en Israël. Elle est située à proximité des sites de Massada et de Qumran.
Il est fait plusieurs fois référence à cette oasis dans la Bible. C'est là que se cacha le roi David1 lorsqu'il était poursuivi par Saül. Ein Gedi est aussi mentionné dans le livre d'Ezéchiel (47:10), dans le Cantique des cantiques (1:14) et dans le second livre des Chroniques (20:2).
C'est aujourd'hui un parc national israélien. Ce site de 25 km2 a obtenu le statut de réserve naturelle en 1972. L'été 2005 a été marqué par un incendie qui a brûlé les deux tiers de l'oasis à cause d'une négligence humaine (cigarette mal éteinte).
À proximité de la réserve se trouvent les ruines de la ville antique. On peut y voir les restes d'une synagogue du iiie siècle.
De nos jours, cette station balnéaire jouit d'un climat chaud toute l'année et possède quelques hôtels qui proposent des cures thermales au bord de la mer Morte. Elle est très fréquentée par les touristes étrangers en Israël. Inhabitée pendant 500 ans, un kibboutz s'est installé dans la localité de Ein Gedi en 1956.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Livre de Samuel 23:29
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Temple chalcolithique d'Ein Gedi
- Synagogue d'Ein Gedi
- Ein Gedi (kibboutz)
- Ein Guedi (groupe de musique)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ein Gedi [archive] sur le site de la Direction de la Nature et des Parcs (Israël)