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A gauche : un cerveau sain ; à droite : un cerveau atteint de la maladie d’Alzheimer Cet assèchement et ce rétrécissement, si l’on sort du cas pathologique extrême de la maladie d’Alzheimer, sont un phénomène parfaitement normal de sénescence, c’est-à-dire dû au fait de vieillir : comme vos rides, vos cheveux blancs ou la perte de densité osseuse. Mais, comme les rides, les cheveux blancs et la perte de densité osseuse, si le phénomène est inéluctable, il ne se produit pas à la même vitesse pour tout le monde – et dans certains cas on sait exactement comment les ralentir, y compris les ralentir spectaculairement. Et dans le cas de la taille du cerveau, l’un de ces outils serait la sieste. Un cerveau 2 ans et demi à 6 ans et demi plus jeune !En consultant les données biomédicales de ces centaines de milliers de patients et en les confrontant aux informations déclaratives qu’ils avaient donné sur leurs habitudes, les chercheurs ont observé que la taille du cerveau de ceux qui faisaient régulièrement la sieste était plus volumineuse que celle de ceux n’en faisant pas. Autrement dit : ils avaient un cerveau en meilleure santé et plus jeune, selon les cas, de 2,6 à 6,5 ans que les non-adeptes de la sieste. Les chercheurs ne se sont pas intéressés, pour cette étude, à des zones plus spécifiques du cerveau comme l’hippocampe, ou au temps de traitement de l’information : mais c’est la première étude établissant un lien indiscutable, au sein d’une vaste population, entre la sieste et la taille totale du cerveau. Or le volume du cerveau étant prédictif du risque de souffrir ultérieurement d’une démence, les auteurs concluent que faire régulièrement une sieste est un puissant facteur de protection contre certaines maladies neurodégénératives comme Alzheimer[4]. Les médicaments les plus efficaces sont les plus simples ! Portez-vous bien, Rodolphe Bacquet |
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